M. Paschalidis dirigeait le groupe EME cédé en 1960 par un millionnaire grec Ioanis Bodosakis à l’Eglise grecque-orthodoxe, comme représentant la communauté chypriote-grecque. Le groupe est majoritaire dans une quinzaine de sociétés.
La démission de M. Paschalidis a entraîné une hausse des actions des trois plus importantes sociétés du groupe: +2,5% pour la Hellenic Bank (3e banque de l’île), +16,5% pour la cimenterie Vassiliko et +8% pour KEO (bière, vins, boissons), selon CNA.
Dans un bref communiqué, M. Paschalidis, qui a accompagné le groupe dès ses débuts, a affirmé qu’il mettait un terme à ses fonctions en raison d’un «désaccord avec l’archevêque sur les titres de propriété du groupe EME et la gestion des firmes du groupe».
La hausse était accompagnée de rumeurs sur la volonté de l’archevêque de céder 25% des actions de Vassiliko à un homme d’affaires chypriote, Stavros Galatariotis, qui s’était vu refuser en décembre 13% des actions vendues alors à l’Italien Italcimenti.
Selon CNA, la question de la propriété du groupe EME fait actuellement l’objet d’un débat parlementaire. Alors que devant la loi l’Eglise est l’administrateur des biens légués par Bodosakis à la communauté chypriote-grecque, l’archevêque affirme que son prédécesseur, Mgr Makarios, avait acheté le groupe pour 150.000 livres chypriotes (300.000 USD).