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Actualités - OPINION

Pan Pan Mange mafia, mange

Au bout de huit mois d’enquête, le juge d’instruction du Mont-Liban, M. Omar Natour, a publié hier l’acte d’accusation dans l’affaire de la mort d’Akram Arbid, chef du bureau du ministre Talal Arslane, frappé à mort par des éléments du PSP, le jour des élections législatives au Mont-Liban, le 18/8/96. Considérant que les attaquants n’avaient pas l’intention de tuer leur victime, et qu’il s’agit donc de coups et blessures ayant entraîné la mort, le juge a requis contre les coupables présumés une peine allant de 5 à 7 ans de prison.
L’émir Talal Arslane qui a, à plusieurs reprises, déclaré que cette affaire était très importante pour lui et qu’il n’accepterait aucune clémence tout en affirmant qu’il avait pleine confiance dans la justice, n’a pas encore commenté l’acte d’accusation, sur base duquel le procès devrait s’ouvrir dans un proche avenir.
Dans les faits, le juge Natour a expliqué que l’incident a eu lieu en pleine frénésie électorale, alors qu’à Aley deux listes s’affrontaient, la première présidée par M. Akram Chehayeb et la seconde par M. Arslane. Selon les témoignages qu’il a recueillis, des partisans de l’émir Arslane sont arrivés au bureau de vote, à une heure de grande affluence. Ils ont été aussitôt appréhendés par les gardes du corps de M. Akram Chehayeb, Raëd Naïm, Jaoudat Jurdi et Chadi Moucharrafié. Akram Arbid a voulu intervenir et une rixe a éclaté entre lui et les hommes de Chehayeb. Ces derniers l’ont frappé à la tête. Les FSI ont alors investi les lieux et ont demandé du renfort auprès de l’armée. Une patrouille est aussitôt arrivée et a ordonné aux jeunes gens de quitter le bureau de vote. Les soldats ont emmené les belligérants, dont Akram Arbid à la caserne Henri Chéhab. Mais Arbid, qui semblait souffrir d’un choc émotionnel, a commencé à agoniser, les soldats ont aussitôt voulu l’emmener à l’hôpital militaire pour des soins d’urgence, mais il est mort en route.
Les médecins légistes, Hussein Chahrour, Sarkis Abi Akl et Mouhib Oueydate, ont examiné le corps et n’ont décelé aucune trace de violence ayant entraîné la mort. Ils ont alors disséqué le corps et à la suite d’un examen macroscopique — puisqu’ils ne disposent pas d’équipements sophistiqués à l’hôpital gouvernemental de Baabda — ils ont estimé que la mort avait été causée par une défaillance cardiaque. Dans leur rapport, les médecins légistes précisent n’avoir remarqué aucune lésion du cerveau, estimant que la victime a pu avoir un passé épileptique.
Après avoir écouté de nombreux témoins, ainsi que les coupables présumés, le juge a donc estimé que les trois hommes ont frappé Akram Arbid dans le but de lui faire mal, mais sans intention de tuer. Par conséquent, les dispositions de l’article 550 du code pénal doivent être appliquées et elles prévoient des peines allant de 5 à 7 ans de prison.
Le dossier a été déféré devant la cour criminelle du Mont-Liban.
Au bout de huit mois d’enquête, le juge d’instruction du Mont-Liban, M. Omar Natour, a publié hier l’acte d’accusation dans l’affaire de la mort d’Akram Arbid, chef du bureau du ministre Talal Arslane, frappé à mort par des éléments du PSP, le jour des élections législatives au Mont-Liban, le 18/8/96. Considérant que les attaquants n’avaient pas l’intention de...