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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les commissions conjointes examinent le dossier des municipalités Murr : l'état déterminé à nommer les représentants locaux dans la zone occupée "Cent mille cartes électorales distribuées en quatre jours", indique le ministre de l'Intérieur (photo)

Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a réaffirmé hier que le gouvernement était déterminé à nommer les moukhtars et les membres des conseils municipaux dans la bande frontalière occupée, et a rappelé que les personnes ayant obtenu la citoyenneté libanaise lors du décret sur la naturalisation peuvent voter, mais n’ont pas le droit de présenter leur candidature. Les élections municipales sont prévues en principe pour le début du mois de juin prochain.
M. Murr s’exprimait devant les journalistes à l’issue d’une réunion des commissions parlementaires conjointes consacrée à l’examen du projet de loi visant à amender la loi des municipalités et des conseils de moukhtars. Les délibérations ont également porté sur la carte électorale, la désignation des membres des conseils municipaux et des moukhtars et les listes d’électeurs.
La réunion, présidée par M. Elie Ferzli, s’est déroulée en présence de M. Murr, de 42 députés, du directeur général du ministère de l’Intérieur, M. Atallah Ghacham et du directeur de l’état civil, M. Ghassan Chéhadé. A l’issue des débats, M. Chaker Abou Sleimane a déclaré que la commission de l’administration et de la justice, qu’il préside, doit examiner aujourd’hui le projet de loi sur la décentralisation et la réorganisation administratives. Les commissions conjointes tiendront ensuite une réunion élargie pour poursuivre l’étude du projet des municipalités et des conseils de moukhtars.
Prenant à son tour la parole, M. Murr a exclu toute tenue d’élections municipales dans la zone occupée, comme le réclament les députés du Hezbollah. «Le projet actuellement examiné autorise le gouvernement à nommer, d’ici le 30 juin, les membres des conseils municipaux et les moukhtars dans la bande frontalière, a-t-il dit. Nous sommes déterminés à mettre en application ce texte, et le gouvernement procédera à des désignations à chaque fois que cela lui semblera nécessaire. Et vous savez très bien que les résultats d’une éventuelle consultation dans la zone sont connus d’avance».
Le vice-président du Conseil a indiqué que 100.000 cartes électorales ont été distribuées en quatre jours. «D’ici la fin du mois, un million d’électeurs auront pris possession de leurs cartes. Aussi est-il trop tôt pour parler d’une prolongation du délai qui se termine fin mars. Nous devons inciter les citoyens à présenter des demandes pour obtenir ce document. Pourquoi donc attendre les dix derniers jours?», a-t-il demandé.
Le ministre a rappelé que la carte électorale est délivrée gratuitement, compte non tenu du prix des photos et du cachet du moukhtar.
M. Murr a précisé que le gouvernement était disposé à mettre en œuvre la loi stipulant que toute localité de plus de 3000 âmes peut élire deux moukhtars, à condition que le ministère de l’Intérieur lui donne son feu vert. «Le nombre de moukhtars de la capitale qui est actuellement de 52 est insuffisant, a-t-il dit. Beyrouth a besoin au moins du double. Il en sera de même dans toutes les régions. Le nombre de moukhtars sera augmenté en proportion avec celui des habitants».
Pourquoi le gouvernement se réserve-t-il, dans le projet de loi en gestation, le droit de nommer le quart des membres des conseils municipaux? «Cela est nécessaire car dans certaines régions, une grande partie des résidents est originaire d’autres localités, a-t-il expliqué. La banlieue-Sud de Beyrouth par exemple, abrite 500.000 habitants qui sont devenus propriétaires et qui s’acquittent de leurs taxes et de leurs impôts municipaux. Ils peuvent donc avoir un droit de regard sur la gestion de leurs affaires quotidiennes. Cela est le cas dans la banlieue-Est. La population de ces deux banlieues est estimée à un million de personnes, mais seulement 100.000 d’entre elles sont inscrites sur les listes électorales de ces régions».
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a réaffirmé hier que le gouvernement était déterminé à nommer les moukhtars et les membres des conseils municipaux dans la bande frontalière occupée, et a rappelé que les personnes ayant obtenu la citoyenneté libanaise lors du décret sur la naturalisation peuvent voter, mais n’ont pas le droit de présenter leur candidature....