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Actualités - CHRONOLOGIE

Débats houleux au sein du groupe de surveillance Le Hezbollah menace de bombarder le nord d'Israël

Au moment où le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud tenait sa réunion consacrée à l’examen d’une plainte déposée par Tel-Aviv, le Hezbollah haussait le ton, menaçant de bombarder la Galilée au cas où les Israéliens poursuivraient le pilonnage de secteurs résidentiels au Liban-Sud. Dans le même temps, il a vivement reproché au gouvernement de ne pas avoir porté plainte contre Israël à la suite du bombardement de Nabatiyé.
«Le moment de notre riposte approche si l’ennemi poursuit ses agressions contre les civils. Nous n’admettons pas que les civils libanais soient bombardés pendant que les colonies de peuplement (israéliennes) vivent en paix», a déclaré le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk.
«Si on veut lui lier les mains par le biais du comité international pour le Liban-Sud, la résistance saura comment frapper l’ennemi», a ajouté cheikh Kaouk lors d’un discours prononcé aux funérailles d’un combattant de son parti à Aabba, au Liban-Sud.
Il s’est par ailleurs déclaré «surpris» par l’attitude du gouvernement libanais «qui n’a pas formellement rempli son devoir en portant plainte» auprès du comité après le pilonnage israélien, vendredi soir, d’un quartier de Nabatiyé où plusieurs habitations ont été endommagées.
Le comité de surveillance examinait pendant ce temps la plainte déposée vendredi soir par Tel-Aviv et que le Liban juge totalement injustifiée.
Israël, rappelle-t-on, accuse la formation intégriste d’avoir tiré contre ses positions à partir d’une zone habitée. Le Liban rejette cette accusation estimant que le Hezbollah a bombardé un objectif israélien à partir d’une position située à plus de 1500 mètres de la plus proche habitation de Nabatiyé. Jusque tard dans la nuit, les délégations libanaise, israélienne, syrienne, française et américaine poursuivaient leurs discussions qualifiées de «houleuses», par des sources proches de la délégation libanaise. Le ton est monté entre les membres des délégations libanaise et israélienne au point qu’il a été question peu avant minuit, de suspendre la séance. Mais les responsables français et américains présents à Nakoura ont réussi à calmer les esprits, apprend-on de mêmes sources. Jusqu’à l’heure d’aller sous presse, la réunion se poursuivait. Selon les mêmes sources, la délégation israélienne a insisté pour accuser le Hezbollah d’avoir violé les arrangements du 26 avril, en s’abritant parmi les civils pour lancer ses attaques contre ses soldats. Elle a tenté de présenter le bombardement de Nabatiyé comme une riposte aux tirs du Hezbollah, un prétexte que la délégation libanaise a catégoriquement rejeté.
Dans la journée, le Hezbollah avait fait exploser une charge au passage d’une patrouille de l’ALS près de Saydoun, dans la région de Jezzine, où deux soldats de cette milice ont été blessés. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a revendiqué la responsabilité de cette attaque, affirmant qu’«un véhicule blindé a été détruit» et que «tous ses occupants ont été tués ou blessés».
Dans un premier temps, un porte-parole de l’ALS à Marjeyoun, a nié l’existence de victimes. Il devait ensuite préciser qu’un homme a été grièvement blessé et qu’un autre a été légèrement atteint. Aussitôt après l’attaque, l’artillerie de l’ALS a tiré une quarantaine d’obus sur les vallons proches du massif de l’Iqlim el-Touffah.
Au moment où le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud tenait sa réunion consacrée à l’examen d’une plainte déposée par Tel-Aviv, le Hezbollah haussait le ton, menaçant de bombarder la Galilée au cas où les Israéliens poursuivraient le pilonnage de secteurs résidentiels au Liban-Sud. Dans le même temps, il a vivement reproché au gouvernement de ne pas...