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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Le CLF prépare la journée mondiale de la femme (photo)

Le Centre d’information des Nations Unies (Manara) a accueilli dans ses locaux hier le Conseil libanais féminin (CLF) qui devait annoncer un programme d’activités d’une semaine pour préparer la Journée mondiale de la femme, le 8 mars prochain.
M. Ross Mountain, ONU, a pris la parole pour relever que la guerre a anéanti tous les droits que les femmes libanaises avaient pu décrocher auparavant. Depuis l’arrêt des hostilités, note-t-il, il y a eu quelques progrès. «Le pourcentage de femmes scolarisées a sensiblement augmenté. Dans les cycles secondaires et universitaires, le nombre de filles est même parfois plus élevé que celui des garçons» a-t-il remarqué. «Les femmes représentent, aujourd’hui, près de 25% de la population active».
Il a déploré le manque quasi total de femmes dans la vie publique libanaise, «aucune femme ministre, et seulement trois députés».
Scolarisation et accès aux services sociaux pâtissent de la détérioration des conditions de vie. «Le pourcentage des femmes au foyer a augmenté: il était de 15,3% en 1984, il est passé à 20% en 1992. Elles sont pour la plupart veuves et n’ont eu qu’une scolarisation très limitée». Enfin, M. Mountain a souligné qu’un effort considérable doit encore être déployé pour venir en aide aux femmes qui vivent en milieu rural.
Linda Matar, présidente du CLF, a rappelé que la date du 8 mars est célébrée dans le monde depuis 1910. «Au Liban, c’est l’occasion de dire que la femme a un rôle à jouer dans la société et d’insister sur «la cause des femmes». «Il semble qu’elle doive rappeler en permanence qu’elle est un citoyen qui a les mêmes droits et les mêmes devoirs que l’homme».
Elle a souligné que «les femmes sont soumises à toutes les lois, même celles qui sont à leur désavantage. Elle souffrent de la discrimination, avant même leur naissance!»
Elle a fait remarquer que des «tonnes» d’études sont parues sur la femme. Mme Matar s’est demandée s’il est judicieux que «la question de la femme ne soit débattue que par des femmes. Elle fait partie intégrante de la société. Tout progrès la concernant ne peut que se répercuter de manière positive sur le reste de la société. Et vice versa…»
Elle a précisé que l’action du CLF ne se limite pas aux revendications. Les équipes sur le terrain «entreprennent de nombreuses campagnes d’éveil, des séminaires de travail…» Mme Matar a lancé un appel aux organisations et personnes qui souhaitent le progrès, l’égalité et la démocratie: «Nous sommes prêts à collaborer avec tous ceux qui œuvrent dans ce sens».
Elle a conclu en disant qu’il n’y a pas d’égalité et de développement sans la paix. «C’est la condition primordiale pour toute action effective et globale».
Le CLF devait annoncer ensuite le programme suivant:
Samedi 1er mars, séminaire de travail pour les jeunes.
Dimanche 2 mars, rencontre-bilan du Conseil, au Centre Toufic Tabbarah, Zarif et publication de résolutions.
Lundi 3 mars, 15h, conférence «La femme et la loi civile» au centre d’Aley.
Mardi 4 mars, 16h, «La femme à l’ombre de l’occupation israélienne», au centre des Associations Imam Moussa Sadr de Tyr.
Mercredi 5 mars, 16h, «Participation de la femme libanaise à la vie politique», salle Rafic Hariri, Sérail de Saïda.
Jeudi 6 mars, 16h, «Nous et l’avenir», au centre de l’Association culturelle de Tripoli.
Le Centre d’information des Nations Unies (Manara) a accueilli dans ses locaux hier le Conseil libanais féminin (CLF) qui devait annoncer un programme d’activités d’une semaine pour préparer la Journée mondiale de la femme, le 8 mars prochain.M. Ross Mountain, ONU, a pris la parole pour relever que la guerre a anéanti tous les droits que les femmes libanaises avaient pu...