L'opposition Kataëb espère que la visite du pape consolidera les spécificités libanaises

L’opposition Kataëb présidée par l’ancien chef du parti, M. Elie Karamé, a tenu hier sa réunion hebdomadaire au domicile de M. Karamé, à Achrafieh. A l’issue de la rencontre, un communiqué a été publié mettant l’accent sur le caractère historique de la prochaine visite du pape Jean-Paul II au Liban.
«Les Kataëb ne peuvent qu’exprimer leur vive satisfaction de la visite du Pape, d’autant que le souverain pontife estime que le Liban est porteur d’un message de liberté, de même qu’il représente un exemple de pluralisme en Orient, souligne le communiqué de l’opposition Kataëb. La visite historique du Saint Père contribuera à consolider l’indépendance du Liban, ses spécificités dans cet Orient arabe ainsi que son droit à une souveraineté totale».
«La visite du pape, poursuit le communiqué, met l’accent sur l’importance du Liban sur le double plan régional et international, de même qu’elle met en relief l’importance du rôle des chrétiens libanais. Les Kataëb espèrent que les autorités mettront à profit cette visite pour prendre les mesures qui s’imposent afin de paver la voie à une participation effective des chrétiens au pouvoir politique de manière à rétablir l’équilibre au niveau du pouvoir. Les Kataëb espèrent en outre que la visite du souverain pontife permettra de stimuler un climat de libertés et de respect des droits de l’homme dans le pays».
Le communiqué souligne à ce sujet que l’opposition Kataëb souhaite que le séjour du Saint Père au Liban ne se limite pas uniquement au volet officiel mais que le souverain pontife puisse prendre connaissance des aspirations de toutes les fractions libanaises.
Sur un autre plan, l’opposition Kataëb a déploré les atermoiements du gouvernement concernant la désignation de nouveaux doyens à l’Université libanaise. Soulignant qu’une telle attitude ne fait qu’affaiblir l’université nationale, le communiqué invite les responsables concernés à revenir sur la décision de fusionner les premières et deuxièmes branches de certaines facultés, «car il a été prouvé qu’une telle fusion a provoqué des problèmes académiques et de gestion».