Evoquant le dossier des négociations de paix au Proche-Orient, M. Lahoud a indiqué que «personne au Liban n’envisage la séparation des volets libanais et syrien», ajoutant que le processus de paix pourrait être sérieusement compromis si ces deux volets n’étaient pas réactivés le plus rapidement possible.
Le député du Metn a précisé que le principal rôle du rassemblement parlementaire qu’il a formé avec MM. Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, Boutros Harb et Mohammed Youssef Beydoun est de rendre aux différentes institutions leurs rôles respectifs. «Ces institutions ont failli être marginalisées par la «troïka» qui les a considérablement affaiblies, notamment le Conseil des ministres», a-t-il dit.
Des idées
concrètes
«Sur le plan politique, a poursuivi M. Lahoud, notre objectif est donc de renforcer les pratiques démocratiques et de réactiver les institutions. Au niveau économique, nous (les membres du rassemblement) avons pris position au sujet de chaque article de l’introduction du budget. Nous allons prochainement déclarer la guerre à la corruption, non pas avec des slogans creux, mais à travers des propositions concrètes. Nous pensons que la première étape de ce processus réside dans le renforcement des organes de contrôle et de surveillance. Nous estimons aussi que l’indépendance du pouvoir judiciaire est une condition nécessaire pour réaliser ces objectifs. Ainsi, le document d’entente nationale stipule qu’une partie des membres du Conseil supérieur de la magistrature doivent être élus par les magistrats. L’application de cette clause pourrait paver la voie à l’indépendance du pouvoir judiciaire».
Tout en soulignant que le Parlement précédent présentait «de nombreuses lacunes et de multiples points faibles», M. Lahoud a reconnu à son actif «certaines réussites». «Il ne faut pas oublier que la Chambre précédente a joué un rôle important dans la défense des libertés publiques, a-t-il dit. C’est elle qui a rétabli les programmes politiques dans les médias audiovisuels privés. Elle a, par ailleurs, voté un grand nombre de lois».
«Personne au Liban, quelle que soit son importance ou l’étendue de son pouvoir, ne peut plonger à nouveau le pays dans un climat de guerre», a par ailleurs déclaré M. Lahoud, qui a appelé les hommes politiques du pays à ne «pas craindre les élections municipales» prévues en principe au début du mois de juin prochain.
Evoquant le dossier de la paix dans la région, le député du Metn a indiqué qu’il n’y avait aucune divergence à ce sujet entre les différents pôles du pouvoir. «En dépit de mon opinion personnelle concernant certains responsables à la tête de l’Etat, je rends hommage à l’attitude des trois présidents face au conflit israélo-arabe. Les doutes émis par des Libanais au sujet d’autres Libanais sont injustifiables».
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