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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix : message de Chirac à Assad (photo)

Le président syrien Hafez el-Assad a reçu hier un message de son homologue français Jacques Chirac portant sur «le processus de paix et les contacts entrepris par la France pour le faire avancer», ainsi que l’a annoncé le porte-parole de la présidence syrienne Gebran Kourié. Le message précède une visite que M. Hervé de Charette, ministre français des Affaires étrangères, doit effectuer à Damas dans les premiers jours de mars prochain, dans le cadre d’une tournée qui le conduira également en Israël et au Liban.
Le message a été remis à M. Assad par le directeur du département Proche-Orient et Afrique du Nord au Quai d’Orsay, M. Jean-Claude Cousseran. Le président syrien a renouvelé à cette occasion «l’accueil favorable réservé par son pays à une participation de la France et de l’Europe au processus de paix», alors que le responsable français a souligné «l’intérêt porté par le président Chirac à faire avancer la processus de paix et à développer la coopération bilatérale», selon une source syienne.
La France avait proposé la semaine dernière ses bons offices pour parvenir à des accords de paix entre l’Etat hébreu d’une part, la Syrie et le Liban d’autre part.
A la suite d’informations dans les medias israéliens, l’ambassadeur de France en Israël, Jean-Noël de Lacoste, avait rejeté la semaine dernière l’éventualité d’un envoi de troupes françaises d’interposition dans le Liban-Sud, estimant qu’un retrait israélien unilatéral de cette zone serait inefficace sans un accord de Damas.
Les négociations entre la Syrie et Israël sont suspendues depuis février 1996. Damas réclame un retrait israélien total du plateau du Golan, occupé depuis 1967, pour signer un accord de paix avec israël.

Mise en garde
syrienne

A cet égard, le ministre syrien de l’Information Mohammed Salmane a mis en garde jeudi contre un effondrement du processus de paix, affirmant que la région connaîtrait des troubles si l’Etat hébreu ne changeait pas de politique. M. Salmane a dénoncé la politique suivie actuellement par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant d’évoquer la politique intérieure de son pays. Il a affirmé à ces sujet que «le fossé se rétrécit entre le gouvernement et les Frères musulmans, au point que l’on peut dire qu’il n’y a plus d’animosité entre les deux parties» au vrai sens du terme.
Il a indiqué que plusieurs dirigeants des Frères musulmans étaient rentrés en Syrie où ils «vivent normalement», et souligné que les autorités avaient «libéré 1.500 membres» de ce mouvement interdit, qui étaient détenus.
Début 1996, le gouvernement syrien avait grâcié 1.200 Frères musulmans détenus, dont la plupart avaient participé en 1982 aux émeutes de la ville de Hama.
Cette mesure avait été perçue comme un pas important sur la voie d’une réconciliation avec l’organisation fondamentaliste des Frères musulmans, active dans plusieurs pays arabes.
M. Salmane a enfin assuré que le président Hafez el-Assad était «en très bonne santé» et que les rumeurs au sujet de sa santé «s’inscrivent dans le cadre des pressions psychologiques» sur la Syrie.
Le président syrien souffre de problèmes cardiaques et de diabète. Il avait disparu de la scène publique le 7 janvier pour une opération de la prostate qui avait suscité beaucoup de rumeurs.
Par ailleurs, le président égyptien Hosni Moubarak exclut qu’Israël déclenche une guerre contre la Syrie, dans une interview à paraître vendredi dans l’hebdomadaire libanais «al-Hawadess».
«Les Israéliens m’ont informé qu’ils n’avaient pas l’intention d’engager une guerre» contre la Syrie, a-t-il déclaré, ajoutant qu’«Israël a besoin de paix».
Selon lui, «Netanyahu sait que la guerre ne va résoudre aucun problème en dépit de son intransigeance affichée lorsqu’il s’adresse à l’opinion publique israélienne. Mais quand nous nous entretenons avec lui, il se dit favorable à aller de l’avant dans le processus de paix».
M. Moubarak doit rencontrer prochainement le président Assad pour discuter du processus de paix.
Le président égyptien a exclu par ailleurs, un retrait israélien unilatéral et inconditionnel du Liban-Sud, où l’Etat hébreu occupe une bande frontalière de 850 kilomètres carrés depuis 1985. Un tel retrait doit se faire «en coordination avec la Syrie et le Liban», a-t-il dit.
Le président syrien Hafez el-Assad a reçu hier un message de son homologue français Jacques Chirac portant sur «le processus de paix et les contacts entrepris par la France pour le faire avancer», ainsi que l’a annoncé le porte-parole de la présidence syrienne Gebran Kourié. Le message précède une visite que M. Hervé de Charette, ministre français des Affaires...