Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une dispute entre une mère et sa fille dégénère en fusillade sanglante A l'origine du drame, un projet de mariage temporaire...

«Je suis innocente. Je n’ai pas tué ma fille Mariam. C’est elle qui s’est donnée la mort». C’est en ces termes que Zeinab Berjaoui (58 ans) s’est adressée au juge d’instruction du Mont-Liban, M. Aouni Ramadan, chargé de l’enquête sur le décès de Mariam Berjaoui (29 ans), abattue d’une rafale de mitrailleuse lors d’une dispute avec sa mère, il y a quelques jours dans le village de Keyfoun à Aley.
Selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, le juge va convoquer sept témoins parmi les proches de la famille Berjaoui pour déterminer les circonstances réelles du décès. Hier, il a interrogé Zeinab qui a affirmé avoir toujours été en mauvais termes avec sa fille, soulignant que cette dernière avait un caractère «difficile voire impossible». Elle l’a présentée comme étant «agressive et irrespectueuse envers ses parents».
Un des principaux sujets de discorde entre la mère et la fille était les mariages et divorces répétés de Mariam. Le jour de l’incident, elles s’étaient disputées à cause d’un projet de mariage temporaire (Zawaj el-Motaa) que Mariam voulait contracter.
Trois fois mariée et divorcée, la jeune femme décide un jour, au grand désespoir de ses parents, de convoler avec un homme marié, Toufic Ali. C’est l’épouse de ce dernier, Rachidé, qui est venue chez les Berjaoui, pour demander la main de leur fille à son époux. Les Berjaoui sont sidérés par cette demande inhabituelle mais, selon Zeinab, l’idée plaît tout de suite à Mariam, dont l’agressivité, a-t-elle ajouté, s’était exacerbée à la suite d’un entraînement militaire qu’elle avait suivi avec son troisième époux, Kamal Ibrahim Hamed, auprès d’une milice locale.
A la suite d’une première violente dispute avec sa mère, Mariam quitte le domicile familial. Ses parents apprendront par la suite qu’elle s’était installée chez Toufic et Rachidé Ali à touline, au Liban-Sud. Trois semaines plus tard, Mariam envoie au domicile de ses parents une de ses amies pour qu’elle récupère sa carte d’identité, son extrait d’état-civil, l’acte de divorce et l’acte de propriété d’un appartement qu’elle possède à Bourj Brajneh. Zeinab précise à la jeune émissaire que les documents sont aux mains du père de Mariam. Le lendemain, c’est Mariam qui arrive pour réclamer les documents. Zeinab tente en vain de la convaincre de renoncer à son mariage temporaire avec un homme marié. Le ton monte et la jeune femme se précipite vers l’armoire où son père garde son Kalashnikov. Elle s’empare du fusil qu’elle charge et dirige contre la tempe de sa mère. Zeinab tente une deuxième fois de la raisonner, sans succès. le ton de Mariam devient plus menaçant. Sa mère prend peur. Elle se rue sur elle et lui arrache l’arme des mains. Mais Mariam contre-attaque et reprend le Kalashnikov. C’est alors que les coups partent. La jeune femme est atteinte de sept balles à la poitrine et au ventre.
Telle est la version du drame relatée par Zeinab au juge. «Je n’ai pas tué ma fille, répète la mère éplorée. Je ne sais même pas manier une arme. Croyez-moi, c’est Mariam qui s’est tuée».
«Je suis innocente. Je n’ai pas tué ma fille Mariam. C’est elle qui s’est donnée la mort». C’est en ces termes que Zeinab Berjaoui (58 ans) s’est adressée au juge d’instruction du Mont-Liban, M. Aouni Ramadan, chargé de l’enquête sur le décès de Mariam Berjaoui (29 ans), abattue d’une rafale de mitrailleuse lors d’une dispute avec sa mère, il y a quelques...