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Actualités - CHRONOLOGIE

Evoquant la responsabilité conjointe du parlement et du gouvernement dans la prise et l'exécution des décisions "le compte 36" est l'un des fondements de la stabilité monétaire, affirme le chef du gouvernement

Répondant aux remarques et critiques émises par les députés au cours des quatre premiers jours du débat budgétaire, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a insisté sur la «responsabilité conjointe» de la Chambre et du Cabinet au niveau de la prise et de l’exécution des décisions, soulignant que c’est cette coopération qui a permis l’accomplissement des «réalisations des quatre dernières années».
Dans sa réponse, M. Hariri a en outre tenté de justifier l’importance du «compte 36» («qui constitue, avec l’augmentation de la réserve en devises étrangères, le fondement de la stabilité monétaire»). Il a également exposé «la meilleure solution au problème de l’accumulation des dettes».
M. Hariri a commencé par rendre hommage au Parlement dont les décisions sont «contraignantes» dans tous les domaines, et par exprimer l’attachement du gouvernement aux dispositions de l’accord de Taëf.
Il a ensuite souligné que «les réalisations des quatre dernières années n’auraient pas été possibles sans la coopération de la Chambre» rappelant que le Parlement a accordé des crédits au gouvernement qui lui ont permis de réhabiliter plusieurs secteurs, notamment les services publics.
Mettant l’accent sur l’attachement du gouvernement à l’application du principe de la séparation des pouvoirs, «afin que chacun d’entre eux accomplisse le rôle qui lui est assigné par la Constitution», il a appelé le Parlement et le gouvernement à affronter ensemble «tous les dossiers qui sont incorrectement perçus par les citoyens, aidés en cela par certains députés qui font assumer au seul gouvernement la responsabilité de toutes les erreurs commises».
M. Hariri a ensuite proposé l’adoption du principe de l’incompatibilité entre le poste ministériel et la fonction de député, rappelant que lorsqu’il avait avancé cette idée, elle avait été mal accueillie.
Il a en outre estimé que «le Liban devra bientôt faire face à des développements politiques importants et délicats sur les plans interne et extérieur», appelant à un dialogue objectif concernant la situation générale.
Il a ajouté que les interventions des députés ces quatre derniers jours ont donné l’impression que le pays était en crise, et «c’est comme si nous donnons à ceux qui ne veulent pas qu’on progresse, l’espoir de pouvoir déstabiliser la situation».
«Peu d’Etats auraient pu, comme nous, réduire régulièrement l’inflation, en dépit de l’augmentation du service de la dette, qui a d’ailleurs commencé à diminuer», a indiqué M. Hariri.
Concernant l’accumulation des dettes, il a relevé que la solution consiste à «augmenter la productivité et créer de nouveaux emplois, afin de mieux collecter les impôts, et réduire graduellement le déficit tout en remboursant la dette publique». Dans ce cadre, il a précisé que lui-même n’envisageait pas de privatiser certains secteurs, tout en notant que «cela n’empêche pas de bien exploiter ces secteurs».
Le président Hariri s’est ensuite expliqué au sujet des projets adjugés à des sociétés internationales qui chargent ensuite des sociétés libanaises de l’exécution de certaines parties de ces projets. Il a ainsi souligné que l’exécution des grands projets nécessitent une certaine compétence qui caractérise les grandes sociétés internationales, ajoutant que le gouvernement a lui-même imposé à ces compagnies d’engager des travailleurs et des sociétés libanaises, qui gagnent ainsi en expérience.
Il a ajouté que ce procédé est appliqué dans d’autres pays, où des sociétés sont spécialisées dans le «construction management».
Pour ce qui est du «compte 36» (un compte à la BDL, où l’Etat place ses dépôts), le président Hariri a souligné qu’il contenait environ 2600 milliards de LL. Répondant dans ce contexte aux députés qui se demandaient pourquoi l’Etat contractait des prêts et versait des intérêts, alors qu’il possède lui-même des avoirs, M. Hariri a indiqué que le gouvernement se devait de garder des sommes d’argent en réserve, pour ne «pas être à la merci du chantage des spéculateurs». Il a relevé «le fait de garder suffisamment d’argent dans le compte 36 et d’augmenter la réserve en devises étrangères sont les deux fondements de la stabilité».
Il a ensuite repris à son compte toutes les autres revendications des députés, pour ce qui a trait aux déplacés, aux services publics et à l’indépendance de la justice, soulignant que son gouvernement œuvrait dans ce sens.
M. Hariri a enfin souhaité que le Parlement vote le projet de budget 1997 «afin que nous édifions ensemble l’Etat et renforcions les institutions».
Répondant aux remarques et critiques émises par les députés au cours des quatre premiers jours du débat budgétaire, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a insisté sur la «responsabilité conjointe» de la Chambre et du Cabinet au niveau de la prise et de l’exécution des décisions, soulignant que c’est cette coopération qui a permis l’accomplissement des...