La Syrie active le terrorisme anti-israélien, affirme Lévy Chute de roquettes Katioucha dans la région de Jezzine

Alors qu’un regain de tension est enregistré au Liban-Sud où deux roquettes Katioucha sont tombées samedi dans la région de Jezzine, les responsables israéliens ont repris leurs critiques à l’égard de la Syrie l’accusant de soutenir «les groupes terroristes» dans la partie méridionale du pays.
Les roquettes sont tombées à l’aube à Kfarfalous, sans faire ni victimes ni dégâts à proximité d’une base de l’Armée du Liban-Sud. Ces tirs n’ont pas été revendiqués.
Auparavant, dans un autre secteur de la zone occupée, un engin a explosé au passage d’une patrouille israélienne, sans faire ni victimes ni dégâts, selon les mêmes sources.
Cette attaque a été revendiquée par le Hezbollah qui avait mené vendredi soir une première attaque contre une patrouille israélienne.
Dans des communiqués à Beyrouth, la Résistance islamique, branche militaire du Hezbollah, a revendiqué les deux attaques menées en bordure du secteur central de la zone occupée.
La formation intégriste a affirmé que les tirs de ses commandos ont «fait plusieurs victimes dans les rangs ennemis».
La semaine dernière, rappelle-t-on, trois soldats israéliens ont été tués lors d’une attaque du Hezbollah.
Après cette recrudescence des attaques contre des objectifs israéliens au Liban-Sud, les ministres israéliens de la Défense et des Affaires étrangères, MM. Yitzhak Mordehaï et David Lévy, s’en sont violemment pris à Damas. M. Mordehaï a accusé la Syrie de soutenir des «groupes terroristes» tout en cherchant à reprendre les négociations de paix, suspendues depuis un an.
«La Syrie doit être aussi intéressée qu’Israël par une poursuite du processus diplomatique, et elle doit (par conséquent) utiliser toute son influence pour que cessent les actes de terrorisme», a déclaré M. Mordehaï à la radio israélienne.
«Je ne sais pas si c’est une condition (à une reprise des négociations), mais il est certain que les deux positions sont contradictoires», a indiqué le ministre de la Défense, ajoutant que «la poursuite du terrorisme ne permettra pas de faire avancer le processus de paix».
Pour sa part, le ministre israélien des Affaires étrangères a accusé la Syrie d’autoriser le passage par son territoire d’armes en provenance de l’Iran destinées aux groupes armés du Hezbollah.
M. Lévy, qui se trouvait à Paris, a accusé la Syrie «d’activer les terroristes contre Israël». «Nous voulons la paix, et cette paix incluera la Syrie», a déclaré M. Lévy au quotidien israélien anglophone «Haaretz».
Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam avait déclaré cette semaine que le Hezbollah avait le droit de se défendre contre l’occupation israélienne dans la «zone de sécurité» du Liban-Sud.
Toutefois, M. Lévy a réitéré à plusieurs reprises ces derniers jours son sentiment qu’Israël et la Syrie reprendraient bientôt leurs discussions, suspendues en février 1996. En revanche, les officiels américains qui tentent de réunir une nouvelle fois la Syrie et Israël autour de la table des négociations se sont montrés plus pessimistes que M. Lévy.