Nouveau gouvernement au Gabon

LIBREVILLE, 29 Janvier (AFP). — Le premier ministre gabonais Paulin Obame Nguema a annoncé à Libreville la liste de son nouveau gouvernement, formé à l’issue de l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale.
Il s’agit d’une équipe nombreuse — quarante membres, contre 27 dans le précédent gouvernement — où les titulaires des principaux ministères conservent leurs portefeuilles.
Constitué en octobre 1994 à la suite de la signature des Accords de Paris entre la majorité et l’opposition, le précédent gouvernement — qui était dirigé également par M. Obame Nguema — comportait statutairement six représentants de l’opposition.
Le nouveau gouvernement est composé essentiellement de membres du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti unique, qui a obtenu une très large majorité au scrutin de décembre. On note toutefois la présence de deux représentants de l’opposition, mais qui y siègent à titre personnel et non à la suite d’un accord formel.
Des personnalités
indépendantes

Des personnalités indépendantes proches de la majorité figurent également dans cette équipe, mais on n’y trouve pas de représentants des trois petits partis alliés au PDG.
Parmi les huit ministres d’Etat et les quinze ministres on ne trouve que six nouveaux noms, tous les autres conservant leurs postes, comme M. Zacharie Myboto aux Travaux publics, Casimir Oye Mba aux Affaires étrangères et Marcel Doupamby Matoka aux Finances. Sur ces six nouveaux venus, au moins trois avaient fait partie de gouvernements antérieurs.
Parmi ces nouveaux venus, on note le retour de M. Jacques Adiahenot à la Communication et l’entrée au gouvernement, avec le titre de ministre d’Etat, de l’ancien président de l’Assemblée nationale Marcel Eloi Rahandi Chambier.
Le président du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP), un des partis de la coalition de l’opposition, M. Alexandre Sambat, reste au gouvernement, de même que M. Senturel Ngoma Madoungou, indépendant proche de l’opposition.
Le départ le plus notable est celui du ministre de l’Intérieur Louis-Gaston Mayila, battu aux élections locales et législatives par son collègue des Finances et qui paie sans doute les critiques qu’il avait alors exprimées à l’égard du PDG.