KHARTOUM, 29 Janvier (AFP). — Le Soudan a accusé Israël de fournir des armes à l’Ethiopie qui les utilise dans les combats à sa frontière orientale, alors que la presse gouvernementale de Khartoum faisait état mercredi de la capture de soldats éthiopiens et érythréens.
L’armée gouvernementale soudanaise a saisi «d’importantes quantités d’armes fabriquées en Israël et appartenant à l’armée éthiopienne», a déclaré au quotidien indépendant «Akhbar al-Yaoum» un officier soudanais, le général Mohammad Kamel Abdallah.
Le général Abdallah, chargé de l’entraînement des troupes, n’a pas précisé quand et où ces armes avaient été saisies.
Parallèlement, le secrétaire général du Congrès national, principale instance de décision politique au Soudan, Ghazi Salaheddine Atabani, a déclaré au quotidien que le Soudan refusait toute médiation étrangère pour mettre un terme à l’offensive lancée le 12 janvier par l’opposition armée.
«Une médiation étrangère n’est pas à l’étude à l’heure actuelle, a-t-il déclaré à «Akhbar al-Yaoum». La seule solution aux combats en cours est que les pays étrangers, notamment l’Ehiopie et l’Erythrée soutenus par les Etats-Unis, s’abstiennent d’intervenir dans les affaires du Soudan».
Un autre quotidien, «al-Sudan al-Hadith» (gouvernemental), a rapporté que l’armée soudanaise avait capturé mardi deux soldats éthiopiens, un Erythréen et un certain nombre de rebelles sud-soudanais durant des opérations de nettoyage à la frontière sud-est.
Cité par le journal, ces prisonniers ont avoué que les forces éthiopiennes «s’étaient battues et avaient assuré un soutien logistique à l’opération» qui avait permis la prise des villes frontalières de Kurmuk et Qeissan (Nil bleu) le 12 janvier.
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