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Actualités - INTERVIEWS

Le hezbollah appelle la France à ne pas dissocier les volets libanais et syrien

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hussein Nasrallah, a appelé la France à ne pas œuvrer à «dissocier les volets libanais et syrien» dans les négociations de paix avec Israël.
Il a affirmé, dans une interview à notre confrère As-Safir, que «l’Union européenne, notamment la France, ont tenté de mettre à profit l’opération militaire israélienne menée en avril dernier pour aboutir à un règlement entre le Liban et Israël».
«Nous sommes pour un rôle essentiel de la France au Liban, mais elle ne devrait pas en profiter pour tenter de dissocier le Liban de la Syrie ou d’affaiblir la résistance libanaise», a indiqué le chef du Hezbollah.
A ce propos, il a affirmé que la France avait appuyé une proposition israélienne «de renoncer aux raids aériens contre le Liban-Sud en contrepartie de l’arrêt par le Hezbollah de l’utilisation des engins piégés» contre l’armée israélienne.
Selon lui, un tel marché serait «favorable à l’ennemi» israélien.
Le chef du Hezbollah a d’autre part affirmé que sa formation se «considère liée dur comme fer par les accords d’avril» parrainés par les Etats-Unis et la France et qui engagent les belligérants au Liban-Sud à épargner les zones civiles des deux côtés de la frontière libano-israélienne.
Pour cheikh Nasrallah, cet engagement signifie un «renoncement aux tirs de roquettes Katioucha» contre le nord d’Israël.
«Cela ne gêne pas l’action de la résistance car l’arme de la Katioucha est utilisée en représailles contre les agressions israéliennes visant les civils.
Or les accords d’avril ont assuré une certaine protection aux civils et c’est ce que nous recherchons».
Cheikh Nasrallah a également indiqué «n’avoir rien de nouveau sur le sort du pilote israélien Ron Arad», capturé au Liban en 1986 et dont Israël demande la libération. «Nous continuons nos investigations», s’est-il contenté de dire.
Par ailleurs cheikh Hassan Nasrallah a estimé qu’Israël pourrait mener une opération militaire contre ses militants et les troupes syriennes au Liban.
«Espérant forcer le Liban et la Syrie à reprendre les négociations sous ses conditions, Israël pourrait recourir à une agression de grande envergure s’il considère que pareille guerre pourrait servir sa stratégie».
Le dirigeant du Hezbollah retient le scénario possible de raids aériens contre les troupes syriennes au Liban, les forces du Hezbollah et même l’armée libanaise.
Nasrallah ajoute que «cette opération militaire israélienne s’inscrirait, en terme d’importance, entre l’invasion de 1982 et l’opération Raisins de la colère d’avril dernier».
Mais le chef du Hezbollah prévient qu’une telle aventure pourrait «ouvrir la porte à une guerre régionale».
«Israël prendra un risque parce qu’il ne pourra pas prévoir la réaction syrienne à une attaque directe contre sa présence militaire au Liban», ajoute-t-il.
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hussein Nasrallah, a appelé la France à ne pas œuvrer à «dissocier les volets libanais et syrien» dans les négociations de paix avec Israël.Il a affirmé, dans une interview à notre confrère As-Safir, que «l’Union européenne, notamment la France, ont tenté de mettre à profit l’opération militaire israélienne menée en...