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Actualités - CHRONOLOGIE

Khaddam et Chareh ont clôturé hier une tournée dans le Golfe la Syrie cherche à s'assurer un appui arabe

La Syrie, dont deux dirigeants ont clôturé hier une tournée dans le Golfe, est à la recherche d’appuis arabes dans la perspective d’une reprise des négociations de paix avec Israël, estime-t-on de source diplomatique arabe.
Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh se trouvaient hier dans la journée à Koweit, porteurs d’un message du président Hafez el-Assad sur le processus de paix. Les deux hommes venaient d’Arabie Séoudite où ils avaient remis un message similaire au roi Fahd.
Selon M. Chareh, «les Séoudiens ont réitéré leur appui à la position de la Syrie, qui s’en tient à reprendre les négociations (avec Israël) au point où elles avaient abouti, en l’occurrence un engagement sur un retrait du (plateau du) Golan» syrien, occupé par Israël en 1967.
Il a souligné que pour Ryad comme pour Damas, «une paix globale et juste ne peut être réalisée que par un retrait israélien total des territoires occupés, sur la base du principe de l’échange de la terre contre la paix».
Les négociations israélo-syriennes sont gelées depuis février 1996, avant l’arrivée au pouvoir du gouvernement de droite du Likoud.
Selon un diplomate arabe à Ryad, «la tournée de MM. Khaddam et Chareh indique que la Syrie cherche un appui arabe face à des pressions exercées par les Américains pour reprendre les négociations à partir de zéro».
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déclaré la semaine dernière qu’il refusait d’appliquer les engagements verbaux de son prédécesseur travailliste Yitzhak Rabin sur un retrait du Golan.
«Aucun accord écrit n’a été conclu avec la Syrie, il y a seulement un cadre établi lors de la conférence de Madrid (en 1991). Les choses qui ont pu être dites ne nous engagent pas», a dit M. Netanyahu.
Selon la presse israélienne, une entente de principe israélo-syrienne avait été conclue en 1995 par Yitzhak Rabin prévoyant un retrait du Golan en échange de la paix, mais ce document n’a jamais été signé. Après l’assassinat de Rabin en novembre 1995, son successeur Shimon Pérès a repris à son compte cet accord informel.
Le quotidien israélien Haaretz a affirmé que les Etats-Unis avaient secrètement délié Israël de cet engagement, dans une missive à M. Netanyahu.
Dans des déclarations publiées hier par le quotidien arabe al-Hayat, M. Chareh a affirmé qu’il n’y avait «aucune initiative pour le moment pour reprendre les négociations» et que la situation était «complètement bloquée». Il a, en outre, démenti «tout contact direct ou indirect avec Israël».
Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, les deux pays ont échangé des messages diplomatiques dans le cadre de la recherche d’une formule qui permettrait une reprise de leurs pourparlers.
Mercredi, M. Chareh avait rejeté une proposition de son homologue israélien de renouer le dialogue sur la base des principes ayant présidé à la tenue de la Conférence de Madrid, et réclamé que les Israéliens «se disent prêts à poursuivre les négociations à partir du point où elles se sont arrêtées et de reconnaître les engagements déjà pris».
MM. Khaddam et Chareh doivent se rendre après le Koweit aux Emirats arabes unis, à Bahrein et au Yémen, ainsi qu’au Qatar et à Oman, les deux seuls pays du Golfe à avoir des contacts avec Israël.
De source diplomatique arabe à Ryad, on indique que MM. Khaddam et Chareh pourraient demander à ces pays de maintenir leur décision de geler la normalisation avec Israël, décidée après le blocage l’an dernier du processus de paix.
Oman avait laissé entendre après la signature le 15 janvier de l’accord israélo-palestinien sur Hébron qu’il pourrait reprendre ses contacts avec l’Etat hébreu.
La Syrie, dont deux dirigeants ont clôturé hier une tournée dans le Golfe, est à la recherche d’appuis arabes dans la perspective d’une reprise des négociations de paix avec Israël, estime-t-on de source diplomatique arabe.Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh se trouvaient hier dans la journée à Koweit, porteurs...