La construction de cet édifice d’une capacité de 1.700 personnes sera achevée avant l’année 2001 qui marquera le 1.700e anniversaire de la reconnaissance de la foi chrétienne par l’Etat arménien, a-t-il précisé.
La capitale de l’Arménie compte une dizaine d’églises de petite dimension, celle qui fait office de cathédrale ne pouvant accueillir qu’une centaine de personnes. A travers le pays, de nombreuses églises vont également être restaurées ou construites, a-t-il dit.
Malgré une histoire souvent tragique et marquée notamment par «deux génocides» au XXe siècle, «les Arméniens ne sont pas un peuple réduit à la mémoire», a déclaré le chef suprême de l’Eglise arménienne. «Notre Eglise, qui a accompagné toutes les vicissitudes du peuple arménien, est une Eglise vivante qui est entrée dans une nouvelle ère de son histoire».
L’Eglise apostolique arménienne compte quelque sept millions de fidèles dont près de la moitié en Arménie même et le reste dans la «diaspora» en Russie et dans d’autres pays de l’ex-URSS, au Moyen-Orient, au Liban notamment, en Amérique, en Australie et en Europe.
Karékine Ier est lui-même issu de la diaspora arménienne: né en Syrie il y a 65 ans, il a fait ses études théologiques au Liban et a exercé son ministère au Liban et en Iran. Il a été élu catholicos en avril 1995 lors d’un concile qui marqua le rapprochement entre l’Eglise «de l’intérieur» et celle de la diaspora.
Le catholicos a été reçu jeudi par le ministre français des Affaires étrangères Hervé de Charette, avec qui il s’est notamment entretenu du Nagorny-Karabakh, un territoire azerbaïdjanais majoritairement peuplé d’Arméniens, à propos duquel Arméniens et Azerbaïdjanais se sont militairement affrontés de 1988 à 1994.
«Je pense que la France va jouer à l’avenir un rôle plus important» dans la recherche d’une solution au statut de cette région, a déclaré hier le catholicos.
Jean-Paul II et Karékine Ier ont signé le 13 décembre à Rome une déclaration commune déplorant les conflits théologiques qui ont opposé leurs deux Eglises dans le passé.
Karékine Ier doit consacrer au cours de son voyage, qui le mènera également à Lyon, Marseille et Nice, une large part aux rencontres avec les représentants d’autres Eglises chrétiennes: le pasteur Jacques Stewart, président de la fédération protestante de France, le métropolite orthodoxe Jérémie lundi, et, mercredi, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris.
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