La ligue maronite soulève le problème du retour des déplacés

Le président de la Ligue maronite, M. Ernest Karam, a estimé hier qu’un grand nombre de déplacés n’ont pas encore regagné leurs localités ou villages parce que «leur cause a été politisée».
Dans un communiqué publié à ce sujet, M. Karam a affirmé qu’aucun déplacé de Chiyah, Tahwita, Laylaki, Mreijé et Haret Hreik n’a pu encore rentrer chez lui. «L’église est fermée dans ce quartier et les cimetières ne reçoivent plus nos morts», a-t-il dit avant de poursuivre: «Quant à la montagne, en l’occurrence le Haut-Metn, les villages y sont toujours détruits et il n’y a pas eu de véritable retour».
Le président de la Ligue maronite a demandé au ministère des Déplacés d’élaborer, «en accord avec la Caisse, un calendrier précis pour le retour de tous les déplacés chez eux. Sinon, nous considérerons que le Liban n’a pas retrouvé sa véritable unité et qu’une grande partie du peuple libanais est marginalisée. Une telle attitude ne peut qu’entraver la réalisation de la véritable entente nationale que le gouvernement monochrome ignore», a-t-il conclu.