La compagnie aurait perdu 300.000 dollars à cause de la grève de mardi Les pilotes et employés de la MEA déterminés à poursuivre l'escalade

S’il est vrai que les activités ont repris hier normalement à l’aéroport de Beyrouth suite à la grève d’avertissement de 24 heures observée mardi par les personnels volants et au sol de la Middle East Airlines, le problème n’est pas encore réglé pour autant.
En effet, réunis sous la présidence de Mohammed Issa, les employés de la compagnie se sont penchés sur les résultats de la grève, et ont examiné les démarches à entreprendre par la suite pour obtenir satisfaction concernant leurs revendications. Rappelons à ce sujet que les pilotes et le personnel au sol réclament notamment le versement du 13e mois et le paiement d’une augmentation de 5% accordée tous les ans par la MEA.
Au terme de la réunion, M. Issa a précisé que les membres des différents syndicats présents ont souscrit d’avance à toutes les décisions qui permettraient d’obtenir gain de cause, «y compris la proclamation d’une nouvelle grève». De son côté, le président de la Fédération des syndicats sectoriels, M. Antoine Béchara, a également appuyé a priori toute position que prendraient les pilotes et employés de la MEA dans le sens d’une escalade.
Par ailleurs, une source responsable de la compagnie aérienne a indiqué que la grève de mardi avait entraîné une perte sèche de 300.000 dollars.
Des sources aéronautiques ont affirmé pour leur part à l’AFP que la MEA a dû annuler ce jour-là quinze vols au départ et à l’arrivée, tandis que cinq compagnies étrangères ont de leur côté annulé cinq vols sur la capitale libanaise, les services au sol étant assurés par la MEA.

La médiation
de Hardane

L’après-midi, M. Mohammed Issa devait conférer avec le ministre du Travail, M. Assaad Hardane, qui joue le rôle de médiateur entre la direction et les employés et pilotes de la compagnie.
A l’issue de l’entretien, M. Issa a affirmé que le syndicat était depuis deux mois déjà en contact permanent avec le ministère du Travail. Il a indiqué dans ce cadre qu’il avait soumis un mémorandum au ministre du Travail et à la direction de la MEA le 13 décembre dernier.
«Le but n’est pas de faire la grève mais de réclamer nos droits. Nous souhaitons que la compagnie fixe un délai déterminé pour le paiement de notre dû», a-t-il ajouté avant d’estimer que le chiffre des pertes essuyées par la MEA avait été gonflé par la direction. M. Issa a enfin remercié le ministre Hardane, affirmant que celui-ci allait intervenir auprès de la compagnie pour remédier au problème.