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Actualités - CHRONOLOGIE

Amende et réprimande pour le chef de file des républicains La chambre des représentants sanctionne son président Newt Gingrich


WASHINGTON, 21 Janvier (AFP). — La Chambre des représentants a sanctionné mardi son président, le républicain Newt Gingrich, accusé de fraude fiscale et d’avoir menti au Congrès, lui infligeant une «réprimande» et une amende de 300.000 dollars.
La Chambre a voté par 395 voix contre 28 en faveur de la première sanction jamais infligée à un «speaker» (président), troisième personnage de l’Etat aux Etats-Unis.
Chez les Républicains, 195 ont voté en faveur de la sanction à l’encontre de leur leader et 27 ont voté contre.
«La sanction est dure et sans précédent. Elle est aussi appropriée. Personne n’est au-dessus des règles de la Chambre des représentants», a affirmé lors du débat à la Chambre la présidente de la commission bipartite d’éthique, Nancy Johnson (républicaine du Connecticut).
Pour sa part, le président Bill Clinton a affirmé à la Maison-Blanche «avoir dit ce qu’il avait à dire lundi lors de (son) investiture». «Je pense que la Chambre doit régler ses affaires, après quoi nous devrions à nouveau nous occuper des affaires du peuple», a-t-il ajouté.
La commission, qui avait recommandé la sanction vendredi au terme d’une enquête de deux ans, a refusé de se prononcer sur le bien-fondé des accusations de fraude fiscale découlant du fait que le «speaker» avait utilisé des fonds d’œuvres caritatives pendant plus de cinq ans pour financer des émissions de télévision et des cours universitaires politiquement marqués, ce qui aux Etats-Unis constitue une infraction.
Mais elle a estimé que M. Gingrich avait montré «un dédain et un manque de respect pour les normes de conduite» de la Chambre en fournissant à la commission des informations qu’il aurait dû savoir erronées sur ses activités financières.

Informations trompeuses

M. Gingrich «a fourni à la commission d’éthique des informations inexactes et trompeuses et il existe un certain nombre d’indices qui suggèrent qu’il entendait le faire», a affirmé pour sa part lors du débat Benjamin Cardin, principal démocrate à la commission d’éthique.
M. Gingrich, réélu à son poste la semaine dernière en dépit de la défection de neuf députés de la majorité républicaine, avait reconnu le mois dernier avoir jeté le discrédit sur la Chambre en transmettant à la commission des informations erronées. Mais il en avait rejeté la faute sur son avocat, affirmant avoir été de bonne foi dans son erreur.
La «réprimande», une sanction morale, risque maintenant d’affaiblir l’autorité politique du «speaker», qui en 1995 avait été le premier républicain à occuper ce poste en 40 ans.
La commission n’a pas spécifié comment il devait payer l’amende — la plus lourde jamais imposée à un député — mais ses membres ont indiqué que l’électorat le prendrait sans doute très mal s’il utilisait des fonds politiques plutôt que des fonds personnels.
M. Gingrich, dont le salaire est de 171.000 dollars par an, a récemment reçu des droits d’auteur de 1,2 million de dollars pour la publication d’un livre.
Une majorité de députés républicains ont accepté de voter la punition d’autant plus facilement que M. Gingrich avait préalablement signifié son «accord» avec la sanction qu’il estime «appropriée«, selon les attendus de la commission d’éthique. Il était absent lors du débat mardi à la Chambre.
La commission a également indiqué qu’elle avait ouvert ses dossiers au fisc qui entend enquêter sur les accusations de fraude fiscale à l’encontre de M. Gingrich.
WASHINGTON, 21 Janvier (AFP). — La Chambre des représentants a sanctionné mardi son président, le républicain Newt Gingrich, accusé de fraude fiscale et d’avoir menti au Congrès, lui infligeant une «réprimande» et une amende de 300.000 dollars.La Chambre a voté par 395 voix contre 28 en faveur de la première sanction jamais infligée à un «speaker» (président),...