Marcel Fontaine, 54 ans, avait été hospitalisé le 6 janvier.
Vice-consul de France à Beyrouth à partir de 1982, Marcel Fontaine avait été enlevé le 2 mars 1985, alors qu’il se rendait à son travail en compagnie de Marcel Carton, chef du protocole à l’ambassade de France à Beyrouth.
Leur double enlèvement était revendiqué quelques heures plus tard par un interlocuteur anonyme se réclamant du Jihad islamique.
Commençait alors pour les deux hommes, rejoints deux mois plus tard par le journaliste français Jean-Paul Kauffmann et le chercheur, également français, Michel Seurat — qui décédera quelques mois plus tard en captivité — une détention extrêmement pénible, qui durera jusqu’au 4 mai 1988.
A sa libération, Marcel Fontaine avait raconté que ses geôliers l’avaient accusé d’être «un espion français travaillant pour la CIA ou les Israéliens». Ces accusations avaient été suivies de simulacres d’exécutions qu’il avait qualifiés de «pires moments de sa détention».
Marcel Fontaine, marié et père de trois enfants, était né le 2 novembre 1942 à Saint-Louis de la Réunion. Il s’était engagé à 18 ans dans l’armée français puis s’était orienté ves la diplomatie. Son poste à Beyrouth était le premier de sa carrière diplomatique.
En 1988, il avait été nommé vice-consul à Melbourne puis à Antananarivo, avant de rejoindre l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères à Paris en décembre 1991.
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