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Actualités - REPORTAGE

Dans les terrains de l'ancienne ambassade de France, rue Clemenceau L'école supérieure des affaires poursuit son développement (photo)

Lors d’une conférence de presse tenue hier par M. Roger Ourset, directeur général de l’ESA, une visite du chantier a été organisée dans les 22.000 m2 de ce parc magnifique de l’ancienne ambassade de France qui devrait devenir rapidement un musée de belles et rares plantes, ballon d’«oxygène» pour les Beyrouthins. L’«Ecole supérieure des affaires» poursuit, en effet, son développement selon l’objectif et le calendrier prévus. Elle a été créée dans le cadre de l’accord de coopération entre les gouvernements libanais et français. Une convention a été signée le 5 avril 1996 afin de sceller l’association entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, la Chambre de commerce de Paris et la Banque centrale du Liban.
L’implantation dans les anciens locaux prestigieux de l’ambassade de France, au 289, rue Clemenceau à Beyrouth, est certes symbolique de l’engagement du gouvernement français dans cette affaire et les 5 millions de dollars de travaux, financés par l’Etat français le sont d’autant plus. Pour la première fois, la possibilité est donnée aux jeunes Libanais de ne plus s’expatrier pour se former à des situations importantes; cette fois c’est un système éducatif digne de ce nom, pour des matières très spécialisées, qui sera à portée de tous. Il va sans dire que c’est là aussi une façon pour la France et le Liban de synchroniser les méthodes de travail au niveau de la direction de l’Etat et pour le moins dans un premier temps de rendre plus faciles les liens entre les deux banques centrales.

Avancement rapide
des travaux

La visite a permis de constater l’avancement particulièrement rapide des travaux. Le premier bâtiment qui abrite aujourd’hui les élèves et l’administration de l’école sera par la suite réservé au sport, à la bibliothèque et à diverses autres activités. C’est en tout cinq bâtiments qui sont en chantier ainsi qu’un espace qui est transformé en parking. Pour le principal des travaux, la date de fin des opérations est prévue pour fin avril 97. Dans ce calendrier, est inclus la rénovation complète du bâtiment principal de la chancellerie qui sera transformé en amphithéâtres de 20 à 200 places. Une agréable cafétéria sera aménagée sur la terrasse de l’immeuble. Point d’intérêt particulier, une salle des marchés sera installée dans le bâtiment de l’institut monétaire; cet outil de travail tout à fait original mis à la disposition des futurs «golden boys» libanais fera certainement des envieux dans les milieux universitaires locaux! Les langues seront aussi privilégiées; le français, l’anglais et l’arabe d’affaires seront enseignés avec un soin particulier afin de préparer les élèves à n’importe quel poste à travers le monde. A noter la qualité des rénovations déjà effectuées qui laissent à penser que l’«ESA» s’implante au Liban... en dur et pour de bon!
Ainsi, une première sélection de 50 étudiants a été possible à travers différentes institutions libanaises. Sur 120 dossiers présentés et déjà triés sur le volet, les candidats retenus uniquement en fonction de leur niveau scolaire ont été sélectionnés à 45% parmi les élèves de l’USJ, 25% de l’Université américaine et 30% venant de l’Université libanaise. Quelque 70% des effectifs sont des garçons pour 30% de filles et un tiers de ces Bac + 4 sont sans expérience professionnelle.
L’enseignement a une durée d’un an à temps plein avec des cours intensifs. Par la suite, seront envisagés des cours à temps partiel afin de favoriser les personnes déjà insérées dans le monde du travail. Le diplôme reçu est un «MBA» délivré par l’Etat libanais mais validé par l’adminisration française. Dans un proche avenir, quelque cent élèves seront reçus par session et si dès la première année une section particulière monétaire et financière est en place, d’autres formations supérieures spécialisées sont envisagées en fonction des besoins de l’encadrement au Liban.
La première promotion a débuté ses travaux en janvier 97 et certains étudiants pourront même bénéficier d’une bourse pour couvrir les 5.50O$ de frais de participation demandés.
Il faut rappeler que le 21 janvier 1997 se tiendra la réunion du Conseil de surveillance de l’école, coprésidée par MM. Riad Salamé, gouverneur de la Banque centrale, et Jean-Pierre Lafon, ambassadeur de France au Liban. A cette occasion, la première évaluation des élèves et... de la direction de l’école sera établie et sans doute encourageante.

Gérard DE
HAUTEVILLE
Lors d’une conférence de presse tenue hier par M. Roger Ourset, directeur général de l’ESA, une visite du chantier a été organisée dans les 22.000 m2 de ce parc magnifique de l’ancienne ambassade de France qui devrait devenir rapidement un musée de belles et rares plantes, ballon d’«oxygène» pour les Beyrouthins. L’«Ecole supérieure des affaires» poursuit, en...