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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Spéléologie Cinquante ans de merveilleuses découvertes Un sport qui profite à l'hydrologie (photos)

Une rencontre nationale de spéléologie s’est tenue samedi et dimanche à la Collina club de Rabiyé, pour rendre en quelque sorte hommage au fondateur du Spéléo Club du Liban (SCL), Lionel Ghorra et aux premiers membres Louis Eid, Mohammed Knio, Nassim Nékavé qui ont entrepris, en 1946, la première expédition spéléologique libanaise à Jeïta; mais aussi à Raymond Khawam, trop tôt disparu, et à toute une génération qui a contribué à la découverte des lieux privilégiés de la nature comme à l’exploration des réseaux souterrains. La réunion a regroupé les premiers vétérans, les explorateurs d’aujourd’hui et d’hier, les spécialistes en hydrologie, en présence de M. Antoine Rabbat, représentant le ministre des Ressources hydrauliques et électriques. Le colloque a passé en revue l’histoire de la spéléologie et ses applications pratiques dans le contexte de la sauvegarde des eaux. Les séances successives ont été dirigées par MM. Farid Zoghbi et Sami Karkabi.
Durant un siècle et demi, jusqu’en 1946, Anglais, Américains et Français se sont partagé le privilège de l’exploration de la grotte de Jeîta. Leurs récits ou rapports circonstanciés ne concernent que la rivière souterraine de cette vaste cathédrale de dentelures (stalagmites et stalagtites). Puis ce sont des Libanais qui vont prendre la relève. Lionel Ghorra se souvient de cette admirable aventure qui fut «un passe temps» pratiqué avec des moyens de bord fort rudimentaires. Sa première expédition à Jeïta remonte à octobre 1946. Il l’avait accomplie avec Albert Anévy, Joe Ghannoum, Elie Eid, Michel Touma et Joseph Najjar. Il se souvient de ses premières impressions. «Nous avons trouvé des concrétions diverses, dont la beauté s’apprécie autant dans le détail que dans leur aspect grandiose... Un monde merveilleux qui semblait nous appartenir à nous seuls» raconte-t-il.
M. Louis Eid devait quant à lui relater les conditions dans lesquelles se déroulaient les sorties: «Pour se déplacer dans les souterrains, nous disposions de canots pneumatiques qui nous permettaient de remonter le cours de la rivière à la pagaie. Pour dormir, chacun avait un sac de couchage et nous trouvions toujours une plage de sable fin pour y installer notre camp. Non, nous n’avions pas froid, la température était très supportable. On entendait toutes sortes de bruits: quand on traversait un torent, c’était un chahut d’enfer; quand le lit s’élargissait et qu’on arrivait au lac, c’était un grand silence, presque effroyable; je rêvais alors d’entendre les tramways de Beyrouth... Notre moyen d’éclairage était la lampe à pétrole, le «lux». Les bougies étaient nécessaires durant les haltes et pour les repères. Pour prendre des photos, nous utilisions les rubans et la poudre de magnésium. Pour une même décharge, deux ou trois appareils étaient mis en batterie sous différents angles. Nous augmentions la quantité de magnésium suivant les dimensions de la salle. Pour les plans, on se servait d’une boussole et d’une corde de 20 mètres. On se nourrissait de boîtes de conserves et de fruits secs. On ne transportait pas de bouteilles d’eau, nous étions servis à gogo. Aucun insecte, aucun reptile, aucune fleur, aucune vie.» conclut-t-il.

Aperçu général

Prenant ensuite la parole, Hani Abdel Nour a donné un aperçu historique de la spéléologie mondiale. Il devait souligner que les premières relations entre l’homme et la caverne remontent à la préhistoire «on appelle cela le troglodytisme» dit-il. «Il y a plus d’un million d’années le pithécanthrope ou Homo Erectus à boîte crânienne réduite, mais connaissant le feu, construisait des habitations primitives sous le porche des cavernes». Pour cet ancêtre, la grotte avait valeur de protection. Plus tard également, l’Homme de Neanderthal fréquentera les cavernes à titre d’habitat. «On y a découvert des sépultures primitives où le squelette est accompagné d’outils de pierre... Déjà s’amorce un premier glissement de la valeur utilitaire de la caverne vers un aspect spirituel».
De - 30.000 à - 10.000 ans environ, la caverne deviendra un sanctuaire «où se pratiquent des rites magiques associés à un art pariétal, à des peintures et des gravures qui sont parmi les plus extraordinaires manifestations artistiques de l’homme. Ces vestiges sont essentiellement localisés dans la partie occidentale de l’Europe».
De l’âge du Bronze au Moyen Age, en passant par l’époque romaine, les cavernes sont des refuges et des habitats. «Pour fuir leurs envahisseurs, les habitant des régions karstiques se réfugient souvent dans des grottes; l’exemple le plus célèbre au Liban est celui du patriarche maronite Louga el-Bahrani qui, en 1283, se réfugie dans la grotte de Hadath (Liban nord) avec les femmes du village pour échapper aux Mamelouks qui le pourchassaient». Hani Abdel Nour indique que la fréquentation des cavernes peut avoir trois autres motivations:
• Religieuse pour les Phéniciens et les Assyriens qui développent une mythologie liée aux cavernes; celles-ci servent également au Moyen Age (au Liban aussi, plus particulièrement dans la vallée de la Kadicha) d’abri à des monastères et à des ermitages rupestres.
• Médicales, notamment chez les Chinois, du IIIe au Ve siècles avant Jésus-Christ. Ils croyaient que «les champignons de pierre (stalactites et stalagmites) broyés et avalés avec de l’eau assuraient une vie plus longue». Pour l’Europe du 17e siècle, les concrétions sont utilisées «contre les acidités d’estomac et les ulcères, pour favoriser la cicatrisation des blessures et renforcer les os fracturés».
• Militaires enfin, puisqu’au 15e siècle en Europe et au 19e en Amérique du nord, «on recherche du salpêtre (nitrate de potasse naturel) dans les cavernes, lequel entre dans la fabrication de la poudre. Un des plus célèbres exemples est celui de la Mammoth, cave aux USA (la plus longue du monde) dont la production de salpêtre a alimenté les guerres d’Indépendance et de Sécession».
Quant à la spéléologie proprement dite c’est-à-dire l’exploration scientifique des cavernes, Hani Abdel Nour la place vers 1748 lorsque Nagel, homme de sciences, descend dans le gouffre de la Macocha (actuellement en République tchèque) sur l’ordre de l’empereur d’Autriche pour y rechercher de l’eau. «mais c’est au 19e siècle que les premières grandes découvertes de vestiges préhistoriques sont enregistrées en France et en Espagne. On commence également à étudier la faune des cavernes, et en particulier les insectes»...
L’Américain Horace Carter Hovey (1833-1914) qui cite dans son célèbre ouvrage «Celebrated Americain Caverns» (écrit en 1888 et réédité en 1896) la grotte de Jeïta et celle d’Akoura (Roueiss).
Le conférencier devait ensuite mettre l’accent sur les années 1930-1965 marquées par le progrès du côté du matériel. C’est en effet au cours de cette période que le Français Robert de Joly révolutionnera les expéditions en inventant une «échelle à montants de câble et à barreaux en alliage d’aluminium, dix foix plus légère que les modèles précédents en corde et en bois». A partir de 1960, le développement de «la technique de remontée sur corde unique» et la mise au point d’«un matériel performant pour descendeur, bloqueur poignée jumar» mettent fin aux lourdes équipes de la période précédente... De même, les nouvelles techniques de plongée souterraine permettent de franchir les galeries noyées et les «siphons» et de découvrir de nouveaux prolongements. De nouveaux mélanges respiratoires, à base d’hélium en particulier faciliteront la descente à plus de 200 mètres dans des puits noyés...

Découvertes

C’est ensuite au tour de Sami Karkabi, membre fondateur du SCL, d’exposer l’historique de la spéléologie libanaise, les grandes lignes de son évolution dans la période comprise entre 1951 et 1988 et la participation du Liban aux activités internationales. Il devait commencer par rendre hommage à ses collègues trop tôt disparus en citant Raymond Khawam, Roger Saïdah, Ahmed Malak, Francis Hours, Elie Zayek et Manouk Alemian.
Sami Karkabi devait rappeler qu’au mois de novembre 1951, Lionel Ghorra, Albert Anavy et Joe Ghannoum ont découvert la fameuse «Salle du Dôme» de la grotte de Jeïta. «L’idée qui germait déjà de fonder un club spéléologique devait voir le jour ce soir-là». Une réunion au domicile de Lionel Ghorra, à la rue Bliss, avait regroupé quelques amis, notamment Raymond Khawam, Jonathan Koleita et Smi Karkabi...
• 1952: les activités étaient surtout limitées à Jeïta. «Visite et revisite ponctuées d’explorations épisodiques...» raconte Karkabi et de souligner que «le matériel spéléologique était composé de quelques dinghies usagés, rafistolés par d’énormes rustines, des rondelles de chambre à air de voiture, collées à l’aide d’un produit artisanal composé de caoutchouc dissous dans de l’essence et appelé «solution». Ajoutons tardivement à cela «deux lampes à pression et quelques ustensiles de cuisine...». L’équipement pesonnel était réduit à sa plus simple expression: espadrilles, cordes, maillot de bain, lainages et chemise usagée. L’éclairage n’était guère plus élaboré: «une lampe frontale électrique et pour les plus privilégiés une lampe à carbure de la fabrication de Raymond Khawam». Par ailleurs, «une corde en chanvre de deux centimètres de diamètre et de 30 mètres de long fait un jour son apparition. Elle nous a permis en 1953 de réaliser l’exploration du gouffre du Diable, à Bologna, dans les conditions les plus rocambolesques» raconte Sami Karkabi. Toujours en 1953, le groupe reçoit deux élèments d’«échelle de Joly», de dix mètres chacun: «ils nous permirent de franchir la fameuse falaise de 2.800 m dans les grottes de Jeïta et par la suite, de découvrir des verticales jusqu’ici inaccessibles».
• De 1953 à 1997, avec Sami Karkabi, Albert Anavy, Georges Farra, Elie Chanem et Mohammed Malek, le Liban est présent aux congrès internationaux de la spéléologie qui se déroulent en Europe, aux Etats-Unis et en Chine.
• 1957, la trentaine de membres devinrent cinquante… Un local de 200 m2 est loué montée Joumblatt, à Beyrouth. «Les sorties étaient hebdomadaires. Notre équipement s’était amélioré. Nous avions nos entrées auprès de nombreux ministères et autres lieux sacrés… Heureuse époque» souligne Karkabi.
• En 1969, Albert Anévy est élu, au sein de l’Union internationale de la spéléologie, premier secrétaire adjoint et membre de la commission des statuts.
• 1966: Le spéléo club de Wadi El-Arayech est créé.
• 1970 est la période charnière de la spéléologie. Les rapports de cette époque révèlent une activité intense. «Les découvertes se succèdent: Aïn Lebné, Rahwé… Les plongées en grotte à Baatara, Safa, Chekka, Rmeilé, Jeïta, Kachkouch; Nabaael Laban, Afka».
• 1975: Les hostilités commencent. «La spéléologie passe par un temps mort. Il y a bien quelques activités mais elles sont rares».
• 1984: «A l’initiative de Hani Abdel Nour, décision est prise de relancer les activités du club».
• 1985: Ahmad Malak qui a assuré durant 20 ans la présidence du club disparaît. Un nouveau comité est formé. Il est présidé par Hani Abdel Nour; Recrutement de nouveaux adeptes. La revue «AL Ouat Ouat», dont le dernier numéro remontait à 1968, paraît à nouveau. Les réunions de jeudi se tiennent toujours chez Lionel Ghorra, mais cette fois à Zouk Mosbeh.
• 1988: Des membres du Spéléo club du Liban (SCL) font dissidence et fondent leur propre club. C’est la naissance du GERSL (le Groupe d’étude et de recherches souterraines du Liban).
• 1994: Un autre groupe prend naissance: l’ALES (L’association libanaise pour les études spéléologiques).
Le Liban participe aux différents colloques et symposiums, en Grèce, en Turquie, en France, aux Etats-Unis, en Espagne. La participation du Liban aux expéditions internationales est plutôt réduite. «Elle se limite à l’exploration du gouffre Berger en France et Mientucia en Pologne dans les années 56 et 57».
Et Sami Karkabi de souligner la collaboration locale des spéléologues aux réalisations hydrographiques, et à la découverte de très belles grottes aménagées pour le tourisme mais aussi leur participation à l’archéologie qu’elle soit du domaine de la préhistoire, de la protohistoire ou contemporaine. «Les découvertes faites ces dernières années sont en soi éloquentes. Je ne dirai pas que les remerciements ont afflué en nombre… a-t-il conclu.

Un office national

Côté applications pratiques de la spéléologie, le vice-président du SCL, M. Michel Majdalani, a mis l’accent sur l’«activité aussi bien sportive que scientifique» de la spéléologie. Il a cependant souligné que «la spéléologie est un outil de travail pour les ministères voulant développer les ressources en eau» en rappelant à l’occasion les explorations, les topographies et les travaux de prospection spéléologique pour étudier l’importance des sources, les relations entre les différentes cavités. Les interventions ont été nombreuses dans différents coins du Liban pour découvrir les sources d’eau souterraine qui alimentent Beyrouth et le Liban: Mar Challita, Jeïta, Yahchouch, Antélias, Roueiss, Fawar Dara… Katine Azar, et plus récemment Safa… Majdalani a mis ensuite l’accent sur les gouffres colmatés, les effets néfastes des carrières sur les grottes et dénoncé leur pollution. Il devait rappeler qu’un décret vient d’être signé pour «regrouper tous les offices des eaux dans toutes les régions». Ainsi, il y aura désormais un office des eaux du Nord, un office des eaux de la Bekaa-nord, de la Bekaa-sud, de Beyrouth, du Sud etc… De même, un «Office national des recherches de ressources en eau» sera mis sur rail au moins de juin. «Il s’intéressera uniquement au travail de développement, à l’inventaire de toutes les cavités du Liban et à la lutte contre la pollution» dit-il. Il a été décidé que des spéléologues officieront au sein de ce nouvel organisme.
Les activités spéléologiques ont aussi contribué à enrichir les données archéologiques. Un rapport présenté par Pierre Abi Aoun, membre adjoint du comité du GERSL révèle les découvertes en matière d’iconographie et d’épigraphie par exemple la découverte dans la grotte de Assi Hawka (la Kadisha) de «la plus ancienne inscription chrétienne arabe du Mont Liban». Toujours dans la Qadisha, «une étonnante inscription éthiopienne en guèze associée à des fresques exécutées sur le crépi d’une ancienne église de la grotte de Mar Assia»... En ce qui concerne nos ancêtres troglodytes,la prospection spéléologique de la grotte de Assi el Hadath a permis la fabuleuse découverte de huit corps momifiés remontant au XIIIe siècle. «Le microclimat particulièrement sec de la grotte a permis la moméfication des corps, la préservation des habits brodés et des ustensiles en bois et de matériaux en papier, en cuir et en métal»...
Abi Aoun a établi une carte archéologique élémentaire sur laquelle figurent 200 sites répartis sur tout le territoire libanais. La carte montre des centres troglodytiques et rupestres s’échelonnant de l’âge du bronze jusqu’au milieu de l’époque ottomane.

Géologie et climatologie

Bahzad Hakim, docteur en hydrogéologie devait ensuite parler des recherches karstiques au Liban, recherches étroitement liées au bagage cartographique libanais, nécessaire à toutes les recherches spécialisées dans tous les domaines des sciences kartistiques. Sur les 145 stations qui étaient fonctionnelles avant la guerre libanaise seules aujourd’hui, 15 stations ont repris leur relevé. Un nouveau conseil climatologique a été créé au CNRS pour relancer les stations et instaurer d’autres dans les zones d’altitude. Par ailleurs, M. Bahzad Hakim a révélé que les cartes au 50.000e des années 40-60 et celles au 20.000e des années 60 doivent être revisées et renouvelées prochainement par la direction de cartologie de l’armée libanaise.
Les cartes géologiques au 50.000e ainsi que celles établies par la FAO entre 1965 et 1975 sont en train d’être reproduites. Une copie de chaque carte sera mise à la disposition des scientifiques. Les notices explicatives seront préparées par Georges Makhoul et Marlène Hakim. Ce projet est financé par l’Association des amis d’Ibrahim Abdel Al.
Par ailleurs des cartes au 20.000e sont sous étude au BTD Bureau technique de développement et une vingtaine sont déjà prêtes. Hakim a signalé qu’un inventaire complet de ces cartes a été publié par Sami Karkabi dans «Al Ouat Ouat», revue libanaise de spéléologie et de karstologie (No 9, 1994). Le conférencier a également souligné la présence d’un relevé détaillé des eaux de puits artésiens, ainsi que la préparation, sous l’égide du ministère des Ressources hydrauliques, d’une étude du volume d’eau et de la concentration en eau potable sur toute l’étendue du pays. Il devait conclure en insistant sur la fragilité de nos massifs karstiques, mais aussi sur les cartes des points de pollution qui vont couvrir tout le Liban à l’échelle de 20.000e.

Katine Azar

Avec Badr Gédéon, voyage sous terre à la découverte (le 16 juin 1996) du gouffre de Katine Azar, dans le village de Aîntoura Metn. La rivière a une longueur de 1.800 mètres et son exploration se termine sur un siphon. En aval, deux affluents (qui n’ont pas été encore explorés) doublent le débit de la rivière. La profondeur totale du gouffre est de 510 mètres, ce qui le place au dixième rang des gouffres asiatiques. Vingt-cinq kilos de fluorécine ont été dilués dans la rivière le 12 octobre 1996. La coloration au fond du gouffre le 27 octobre 1996. La coloration au fond du gouffre le 27 octobre a réapparu à la source de Fawar Antélias, soit 20 kilomètres plus loin et 1.380 mètres plus bas. «Il y a là un des plus formidables réseaux hydrogéologiques du monde (avec Fawar Dara...»)... souligne Badr Gédéon, secrétaire général de l’Association libanaise d’études spééologiques (ALES). Signalons que dans ce gouffre, les spéléologues ont découvert une chaussure de femme et un emballage de Démol. C’est dire si la pollution est présente.
A l’instar de Jeïta dont les passages d’eau ont été longtemps colmatés par les carrières d’Abou Mizan, de Fawwar Dara par celles de Majdel Tarchich, aujourd’hui, une nouvelle carrière flirte avec Katin Azar. Une catastrophe écologique qu’on peut encore éviter en choisissant consciencieusement les emplacements des carrières. Parce qu’il vaut mieux prévenir que...

May MAKAREM
Une rencontre nationale de spéléologie s’est tenue samedi et dimanche à la Collina club de Rabiyé, pour rendre en quelque sorte hommage au fondateur du Spéléo Club du Liban (SCL), Lionel Ghorra et aux premiers membres Louis Eid, Mohammed Knio, Nassim Nékavé qui ont entrepris, en 1946, la première expédition spéléologique libanaise à Jeïta; mais aussi à Raymond Khawam, trop tôt...