Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tournée politique de Aoun en France

Le général Michel Aoun a effectué samedi une tournée dans le département de la Loire à l’invitation d’un certain nombre de députés français. C’est la première visie qu’entreprend le leader libanais exilé en France depuis 1990 (rappelons qu’après avoir achevé sa période d’exil, le général est de ce fait relevé de son devoir de réserve). Il était accompagné à cette occasion de son épouse et de son garde du corps .
C’est le député François Rochebloine qui l’a reçu en premier dans la ville de Saint-Chamond. Le parlementaire a notamment rendu hommage à «la transparence politique et la vision claire de l’avenir» qui caractérisent le général Aoun. M. Rochebloine s’est en outre engagé à lutter avec ses collègues de l’Assemblée «pour la défense des libertés au Liban».
Un déjeuner organisé en l’honneur de l’ancien président du Conseil a suivi la rencontre, puis le général Aoun s’est rendu au siège du parti de «Force démocrate» dans la ville de Saint-Etienne où l’ont reçu les responsables locaux du parti.
L’ancien chef du gouvernement devait rencontrer par la suite le député Jean-Pierre Philibert au siège du Parti républicain en présence du député européen, Mme Françoise Grossetête, pour être reçu ensuite par le président de la municipalité de Saint-Etienne, M. Michel Thiollière. Etaient présents pour la circonstance les députés de la Loire, en l’occurrence: MM. Jean-François Chossy, Daniel Mandon, François Rochebloine, Jean-Pierre Philibert et Pascal Clément.
En soirée, un meeting populaire a été organisé par les partisans de l’ancien président du Conseil. Le député Jean-Pierre Philibert a pris la parole à cette occasion, comparant le général Aoun au général de Gaulle. Il a critiqué d’autre part la politique de la communauté internationale et de la France à l’égard du Liban. «La vérité doit être dite, a-t-il affirmé. Le Liban est un pays occupé. On porte aussi atteinte à la liberté et à la dignité de son peuple», a ajouté M. Philibert.
De son côté, le général Aoun a répondu aux nombreuses questions de l’assistance. Il a notamment déclaré que son courant a un objectif national qui dépasse les appartenances communautaires et partisanes étriquées.
Le lendemain matin, dimanche, le général Aoun s’est rendu à Lyon où il a également rencontré ses partisans.
Par ailleurs, le président du Congrès national libanais (aouniste), M. Roger Eddé, a exprimé dans une interview télévisée en France sa crainte de voir Israël attaquer le territoire libanais en signe de représailles contre les récents tirs de Katioucha contre le nord de l’Etat hébreu. Il a expliqué que Tel-Aviv pourrait entreprendre des opérations militaires contre le Liban en vue d’exercer des pressions sur Beyrouth et Damas.
Au sujet des arrestations dans les milieux de l’opposition qui ont eu lieu après l’attentat de Tabarja, M. Eddé a accusé le pouvoir libanais de s’en prendre toujours aux «suspects habituels». Il a estimé dans ce cadre que le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry, avait préparé le terrain à ces arrestations bien avant l’attentat.
«Notre objectif est d’œuvrer démocratiquement pour rétablir la démocratie consensuelle sans laquelle le Liban n’aurait pas de raison d’exister», a encore dit M. Eddé qui a affirmé que des personnalités civiles et religieuses musulmanes font partie du CNL. Selon lui, «d’autres personnalités de premier plan ne peuvent s’exprimer ouvertement car Damas n’admet pas de la part des musulmans libanais des prises de position hostiles à la présence de ses troupes au Liban». «En revanche, a-t-il précisé, il y a une certaine tolérance à l’égard de ce que pourraient exprimer les chrétiens, notamment le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, aujourd’hui expressément reconnu par ces mêmes leaders musulmans comme le patriarche du Liban», a conclu M. Eddé.
Le général Michel Aoun a effectué samedi une tournée dans le département de la Loire à l’invitation d’un certain nombre de députés français. C’est la première visie qu’entreprend le leader libanais exilé en France depuis 1990 (rappelons qu’après avoir achevé sa période d’exil, le général est de ce fait relevé de son devoir de réserve). Il était...