TEHERAN, 9 Janvier (AFP). — L’Iran a rejeté les affirmations de l’Irak sur l’implication de Téhéran dans une attaque au mortier qui a visé en plein centre de Bagdad la principale formation iranienne d’opposition armée.
«Ce sont des accusations infondées qui ont pour seul but de détourner l’opinion publique (irakienne) des problèmes internes du pays», a déclaré un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle IRNA.
L’Irak a accusé l’Iran d’être responsable de l’attentat perpétré dans le centre de Bagdad contre les bureaux des Moudjahidine du Peuple, qui a fait au moins un mort, un civil irakien, selon cette organisation.
«Tous les indices montrent l’implication du régime iranien dans cette opération criminelle», avait déclaré un porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur.
«Attribuer des problèmes internes et des faiblesses (en matière de sécurité) à des éléments étranges relève de la vieille propagande», a estimé le porte-parole iranien.
Pour leur part, les Moudjahidine du Peuple ont accusé l’Iran de l’attentat, le plus grave contre leurs bureaux à Bagdad depuis qu’ils se sont installés en Irak il y a dix ans.
Ils ont aussi appelé les autorités irakiennes à «fermer l’ambassade d’Iran qui fomente des opérations terroristes et espionne l’opposition».
L’attaque était intervenue à un moment où les relations se sont détériorées depuis décembre entre l’Irak et l’Iran, le fils du président Saddam Hussein, Oudaï, ayant implicitement accusé Téhéran d’être responsable d’un attentat sanglant dont il a réchappé le 12 décembre.
L’Iran avait démenti être impliqué dans ce premier attentat, revendiqué par le parti islamiste chiite ad-Daawa, membre de l’Assemblée suprême de la révolution islamique d’Irak (ASRII), basée à Téhéran.
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