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Actualités - CHRONOLOGIE

Les célèbres, petits chanteurs de Vienne menacés de perdre leur voix

VIENNE, 6 Janvier (AFP). — Les cent petits chanteurs de Vienne, véritables ambassadeurs de l’Autriche à l’étranger, sont en perte de vitesse et menacés de disparition à en croire certains milieux musicaux.
Ces jeunes garçons, âgés de 9 à 14 ans et formés dans un internat viennois, se sont vu menacés d’exclusion de l’opéra de la capitale autrichienne, le directeur Ioan Holender les jugeant «musicalement mal préparés et mauvais».
La presse autrichienne, quant à elle, critique la sévérité de l’établissement, accusant son directeur Walther Tautschnig de faire vivre ses petits élèves à un rythme infernal.
Selon l’hebdomadaire autrichien News, l’institution fondée par l’Empereur Maximilien 1er en 1498, risque de ne plus avoir assez de candidats pour assurer le renouvellement de ses générations.
Le directeur de l’établissement, Walther Tautschnig, lui-même ancien petit chanteur, rejette toutes ces critiques en bloc.
«Surpris et choqué» par les dires de l’Opéra de Vienne, il considère les affirmations sur la musicalité de ses élèves comme des jugements à l’emporte-pièce.
Même s’il avoue que d’une façon générale, les enfants autrichiens apprennent la musique plus tardivement et moins intensément qu’avant, ce qui se répercute forcément sur la qualité de leur travail.
«Au sein des familles, la musique classique n’a plus la même place. Les parents préfèrent laisser leurs rejetons devant la télévision que de les emmener écouter un concert», explique-t-il.
«Dans les conservatoires, on ne développe plus comme avant les voix des enfants. Or en musique, il faut commencer dès l’âge de cinq ans à travailler», dit-il.

Ateliers
d’initiation

Installée dans un palais baroque à proximité du Danube, la très traditionnelle institution tente de combattre ce fléau de société qui menace la musicalité de ses élèves, en proposant des ateliers d’initiation aux plus jeunes et en formant des professeurs.
Concernant la vie quotidienne des petits chanteurs, un porte-parole de l’établissement, Manfred Seipt, reconnaît que tous les enfants ne peuvent suivre ce rythme.
En sept mois, ils apprennent le programme scolaire de toute une année. Revêtus de leurs costumes marins blancs et bleus, ils se produisent aux quatre coins du monde en tournée, pendant douze à quinze semaines. Il ne leur reste donc qu’un mois pour passer des vacances en famille.

Etudes le
matin, chants
l’après-midi

Selon les emplois du temps, certaines classes commencent dès sept heures du matin. Les enfants étudient toute la matinée, chantent en début d’après-midi et font du sport à quatre heures. Ils sont couchés à neuf heures dans des dortoirs qu’ils partagent à dix ou quinze.
Mais, si la journée des petits chanteurs peut faire penser à celle d’un manager, ils bénéficient du soin intensif des collaborateurs de l’école.
«En moyenne, nous comptons un employé, cuisinier, couturier ou maître, pour deux élèves. Les enfants ne sont que six par classe», indique M. Seipt.
Pour cette formation et toute la prise en charge, les parents ne paient rien à l’établissement.
En revanche, les recettes des concerts donnés en Autriche ou à l’étranger tombent dans l’escarcelle de l’institution, qui enregistre selon l’hebdomadaire News, un chiffre d’affaires de 25 millions de schillings (2,5 millions de dollars) par an.
Pour le recrutement de ses «pupilles», M. Tautschnig affirme avoir suffisamment de candidats contrairement aux bruits qui courent. Chaque année, environ 60 enfants se présentent. Seule la moitié d’entre eux est retenue, selon la capacité de développement de leur voix.
VIENNE, 6 Janvier (AFP). — Les cent petits chanteurs de Vienne, véritables ambassadeurs de l’Autriche à l’étranger, sont en perte de vitesse et menacés de disparition à en croire certains milieux musicaux.Ces jeunes garçons, âgés de 9 à 14 ans et formés dans un internat viennois, se sont vu menacés d’exclusion de l’opéra de la capitale autrichienne, le directeur Ioan...