Lettres piégées aux USA : le FBI prêt à coopérer avec les autorités égyptiennes

WASHINGTON, 6 Janvier (AFP). — Le FBI a affirmé sa volonté de coopérer avec les autorités égyptiennes dans l’enquête sur les sept lettres piégées portant un cachet égyptien récemment découvertes aux Etats-Unis, mais s’est refusé à tout commentaire sur la présence en Egypte de l’une de ses équipes.
Le directeur égyptien de la police du transport et des communications, Fouad Hussein, avait annoncé qu’une équipe du FBI était attendue «dans les prochaines heures» pour suivre l’enquête des autorités sur l’origine de ces lettres piégées.
«Le FBI va travailler en collaboration avec les autorités égyptiennes» dans le cadre de cette enquête, s’est borné à indiquer un porte-parole de la sûreté fédérale américaine sans préciser si une équipe américaine se trouvait sur place.

Démenti

Le directeur du département de la presse du ministère de l’Intérieur égyptien, le général Raouf al-Manaoui, a démenti que ces lettres piégées «aient été envoyées d’Egypte, que se soit d’Alexandrie (nord)», comme le montrent les tampons découverts sur les lettres, «ou d’ailleurs».
Samedi, un responsable de la poste égyptienne avait affirmé que «le service a envoyé une lettre officielle à l’ambassade des Etats-Unis au Caire lui demandant de lui envoyer les enveloppes des lettres pour vérifier si les tampons étaient authentiques ou falsifiés».
Ces lettres étaient destinées au bureau de Washington du quotidien arabe al-Hayat et à une prison du Kansas où est incarcéré Mohammad salameh, un islamiste jordanien d’origine palestinienne, condamné en 1994 à 240 ans de prison pour implication dans l’attentat du World Trade Center à New York en février 1993.
Selon l’agence de presse égyptienne MENA, l’explosif que contenaient ces lettres, le semtex, «est disponible partout dans le monde, ce qui porte à croire que plusieurs parties pourraient être pointées du doigt dans cette affaire».