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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'assaut de la face cachée de Greenpeace



PARIS, 7 Janvier (AFP). — Enième tentative de dévoiler les «secrets» de Greenpeace, un livre intitulé «La face cachée de Greenpeace», sorti à Paris, a aussitôt été salué par une plainte en diffamation avec demande de dommages-intérêts contre l’auteur, Olivier Vermont et l’éditeur Albin Michel.
La plainte a été déposée à la fois par Greenpeace-France et la maison-mère Greenpeace International (GPI), dont le siège est à Amsterdam, selon un communiqué de l’organisation publié à Paris.
L’action de Greenpeace est bien connue et la «multinationale verte» fait ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi mais sa «face cachée» continue d’être un sujet classique d’interrogations, pas toujours dénuées d’arrière-pensées.
L’ouvrage sorti, sous-titré «Infiltration au sein de l’internationale écologiste», est le récit d’une personne se présentant comme journaliste indépendant, sous le pseudonyme d’Olivier Vermont, qui affirme s’être fait passer pendant dix mois pour un militant de l’écologie pour mieux «percer le mystère» des activités de Greenpeace, d’abord à Paris, puis à Amsterdam.
A l’automne, une association baptisée les «Chlorophiles», basée en Belgique, avait déjà voulu dévoiler «la face cachée» de Greenpeace dans un épais dossier posant de multiples questions sur le fonctionnement et les combats de l’organisation écologiste. Ces «Chlorophiles», qui se définissent comme «un groupement de travailleurs et de sympathisants des industries liées au chlore et au PVC», voyaient dans Greenpeace, créé il y a juste 25 ans, «un mouvement qui se livre à une exploitation mercantile des bons sentiments».
Pour Greenpeace, qui n’avait pas porté plainte, les «Chlorophiles» cachent, non pas des salariés, mais la CEFIC (Confédération européenne des fabricants et des industries chimiques), dont le siège est à Bruxelles, ce qui n’a jamais été démenti.

Trésor de guerre

Olivier Vermont, lui, fait le récit de son passage chez Greenpeace, raconte les gens qu’ils côtoient ou leurs états d’âme, mais il évoque aussi — sans fournir de preuves — des «caisses noires», des achats de «biens immobiliers», ses «liens étroits avec des organisations terroristes qui se font le plus discret possible», les «multiples connivences (de Greenpeace) avec des entreprises commerciales et ses accointances secrètes avec certains Etats comme la Chine et la Russie». Enfin, il parle d’un «trésor de guerre» de 640 millions de francs en 1996, alors que les recettes mondiales ont été officiellement de 153 millions de dollars (près de 800 MF) en 1995.
Selon lui, sur 100 F versés, seuls 6 F vont à une action en faveur de l’environnement. Les actions, affirment les responsables de Greenpeace-France, en rappelant qu’ils avaient rendu publics leurs comptes 1995, représentent 52% du budget. Les 6 F (sur 100) cités correspondent en fait aux frais de déplacement, ajoutent-ils, s’indignant de cette «série de propos diffamatoires, de contre-vérités, d’amalgames et d’allégations fantaisistes».
«Tout ça n’est pas sérieux et ne mérite guère notre attention mais l’affaire est tout de même entre les mains des avocats car il y a des attaques personnelles», commentait lundi depuis Amsterdam Luisa Colasimone, une des porte-parole de Greenpeace-International.
Pour Pénélope Komites, la directrice de Greenpeace-France, le journaliste infiltré n’a pas passé plus d’un mois au siège de l’association, ne tapant que des fiches. «Mais ce que je ne comprends pas, c’est comment une maison d’édition aussi sérieuse qu’Albin Michel a pu cautionner une telle escroquerie, sans vérifier la moindre allégation», conclut-elle.
PARIS, 7 Janvier (AFP). — Enième tentative de dévoiler les «secrets» de Greenpeace, un livre intitulé «La face cachée de Greenpeace», sorti à Paris, a aussitôt été salué par une plainte en diffamation avec demande de dommages-intérêts contre l’auteur, Olivier Vermont et l’éditeur Albin Michel.La plainte a été déposée à la fois par Greenpeace-France et la maison-mère...