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Actualités - CHRONOLOGIE

Ses propos sont rapportés par Mohammed Baalbacki Hraoui : les erreurs qui ont entaché les interpellations auraient pû être évitées (photo)

Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, dont les propos sont rapportés par le président du syndicat de la presse, M. Mohammed Baalbacki, a reconnu que des «erreurs» ont entaché les dernières interpellations effectuées par les services de sécurité au lendemain de l’attentat, le 18 décembre, contre un minibus syrien à Tabarja.
Le président de la République a, d’autre part, réaffirmé sa détermination à soumettre au Conseil des ministres des propositions visant à amender la constitution et le statut personnel de manière à autoriser au Liban le mariage civil. M. Hraoui a déclaré, sur un autre plan, que le Liban était en mesure de garantir la sécurité totale à la frontière libano-israélienne au cas où les troupes de Tel-Aviv se retireraient du Liban-Sud conformément à la résolution 425.
Evoquant l’affaire de la promotion des officiers bloquée par le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, le président Hraoui a indiqué que le gouvernement attendait «l’avis du Conseil d’Etat».
M. Hraoui s’est longuement étendu sur toutes ces questions lors d’une rencontre hier avec une délégation du Conseil du syndicat de la presse...
A l’issue de l’entretien, M. Baalbacki a précisé que la priorité du syndicat dans la période à venir consiste à œuvrer en vue de moderniser la loi sur les imprimés qui date de 1962. Il s’est par ailleurs déclaré «satisfait de la coopération entre les pouvoirs législatif et exécutif d’une part, et la presse libanaise d’autre part». «Cependant, a-t-il ajouté, nous avons été clairs au sujet de la nécessité de trouver une harmonie entre les impératifs de la sécurité nationale et la sauvegarde des libertés. Cette harmonie n’est pas difficile à réaliser si les lois sont scrupuleusement respectées aussi bien au niveau de la forme que du fond. Le chef de l’Etat a aussi fait preuve de franchise à ce sujet. Il n’est pas nécessaire de répéter à quel point il est attaché aux libertés publiques. Mais il a assuré que les erreurs qui ont entaché les interpellations effectuées à la fin de l’année dernière auraient pu être évitées. Ainsi, les commissions rogatoires ne doivent pas dépasser les délais fixés par la loi. Par contre, le chef de l’Etat a réaffirmé que le rôle des services de sécurité et des autorités est de veiller à la sécurité du pays et de faire échec à tout ce qui peut lui porter atteinte. Ce rôle est d’autant plus important, a poursuivi M. Baalbacki en citant le président Hraoui, qu’il est apparu que les événements qui ont eu lieu au Liban à la fin de l’année dernière sont liés au complot israélien qui se précise tous les jours et qui vise à provoquer des troubles non seulement au Liban, mais aussi en Syrie et dans toute la région».

Le mariage civil

Le président de la République a par ailleurs réitéré son refus des propositions avancées par Israël concernant le Liban-Sud. «A travers l’option Liban d’abord et le projet de déploiement de troupes jordaniennes et égyptiennes au Sud, (Benjamin) Netanyahu veut compliquer la situation, a-t-il dit. Pourtant, la solution est simple: le retrait inconditionnel des troupes israéliennes de notre pays conformément à la résolution 425. Si cela se produit nous nous engageons à assurer la sécurité aux frontières et à empêcher qu’une seule cartouche ne soit tirée à partir de notre territoire».
M. Baalbacki a encore dit: «Le chef de l’Etat a rappelé que son point de vue à l’égard du statut personnel n’est pas nouveau. Dès le début des années soixante-dix il l’avait déjà exprimé au Parlement et il assure qu’il ne se permettrait pas de porter atteinte aux doctrines religieuses qu’elles soient islamiques ou chrétiennes. Son objectif est de permettre à la justice (civile) d’avoir son mot à dire dans le domaine du statut personnel afin de mettre un terme à la situation chaotique qui caractérise ce secteur. Un couple qui veut contracter une union civile est obligé de se rendre à l’étranger et ensuite ce mariage est reconnu par l’Etat libanais. En cas de divorce, la séparation est régie par les lois du pays où l’union a été contractée. Il faut éviter toutes ces complications pour faciliter la vie des gens», dit-il.
M. Hraoui a réaffirmé sa détermination à soumettre au Conseil des ministres des amendements constitutionnels. «Les textes pourraient être votés ou rejetés, nous sommes dans un pays démocratique, a dit le chef de l’Etat. Le président de la République et d’autres personnes ont le droit de proposer des amendements quand bon leur semble à condition qu’ils suivent le cheminement constitutionnel».
M. Hraoui a d’autre part apporté son appui à la décision du gouvernement d’instaurer une censure préalable sur les émissions destinées à être diffusées sur des canaux satellitaires. M. Baalbacki a déclaré à ce sujet: «Le chef de l’Etat a rappelé qu’en 1976 les autorités avaient décidé d’instaurer une censure préalable sur la presse pour préserver les relations du Liban avec ses frères arabes. Aujourd’hui, il n’est plus question d’adopter une telle mesure pour la presse locale. Mais les intérêts supérieurs du pays et notre détermination à vouloir sauvegarder nos relations avec tous les amis, notamment nos frères arabes, ont contraint le Conseil des ministres à instaurer (une censure sur les émissions destinées à être diffusées sur des canaux satellitaires)».
M. Hraoui a ensuite accordé audience au vicaire patriarcal, Mgr Roland Abou Jaoudé, qui lui a transmis une invitation de la part du patriarche Nasrallah Sfeir à assister à la cérémonie du sacre des évêques Victor Doueihy et Samir Mazloum. Cette cérémonie aura lieu samedi prochain à la basilique Notre-Dame du Liban à Harissa.
Mgr Abou Jaoudé a critiqué les «vexations inutiles imposées aux habitants de la bande frontalière par l’armée». «Nous comprenons que les services de sécurité ont une mission à accomplir, a-t-il dit. Mais cela ne veut pas dire que certaines personnes doivent subir des vexations. Ces Libanais ont l’impression d’être traités comme des agents d’Israël».
M. Hraoui a enfin reçu le cheikh Akl druze p.i., cheikh Bahjat Ghaith, avec qui il a procédé à un tour d’horizon avant de s’entretenir avec le ministre de l’Industrie et du Pétrole, M. Chahé Barsoumian puis avec l’homme d’affaires américain d’origine libanaise, M. Ray Irani.
Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, dont les propos sont rapportés par le président du syndicat de la presse, M. Mohammed Baalbacki, a reconnu que des «erreurs» ont entaché les dernières interpellations effectuées par les services de sécurité au lendemain de l’attentat, le 18 décembre, contre un minibus syrien à Tabarja.Le président de la République a, d’autre part,...