Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Damas-Washington : la tempête est passée

DAMAS, 5 Janvier (AFP). — Une «tempête» a secoué ce week-end les relations entre les Etats-Unis et la Syrie qui a attribué à Israël un attentat en plein centre de Damas, mais «elle est passée», a assuré dimanche un responsable syrien.
Il n’y a «rien de nouveau» à l’heure actuelle dans les relations syro-américaines, «à l’exception de la tempête qui a passé» et qui a «laissé une trace négative sur les relations qui restent loin d’être normales», a déclaré ce responsable ayant requis l’anonymat.
Le ton est monté entre les deux pays après la reconnaissance par la Syrie qu’un autobus avait été la cible le 31 décembre d’un attentat à la bombe, que Damas a aussitôt attribué au Mossad, le service de renseignements israélien. Cet attentat a fait 13 morts et 40 blessés, selon un dernier bilan.
La Syrie avait accusé jeudi des «agents du Mossad» d’être à l’origine de l’attentat.
La presse syrienne qui reflète le point de vue officiel, est revenue à la charge dimanche, estimant que les Etats-Unis «appuient le criminel et n’ont pas daigné prononcer un seul mot de condamnation» de l’attentat.
«Assurer une couverture au criminel l’incitera à commettre de nouveaux actes terroristes», a ajouté le journal officiel Techrine.
Le porte-parole du département d’Etat américain Nicholas Burns a condamné vendredi soir «cet attentat terroriste contre des personnes innocentes». M. Burns a souligné qu’il aurait «fait cette déclaration jeudi si nous avions été informés de l’incident dans le détail».
Ces propos ont été présentés par l’agence officielle syrienne SANA comme une réponse aux reproches du responsable syrien qui s’était déclaré «étonné» de voir que la réaction américaine ne comportait «aucune condamnation de cette action terroriste» et n’exprimait «aucune solidarité avec les familles des victimes».
Selon le responsable syrien, la Syrie a demandé via son ambassade à Washington des clarifications du département d’Etat qui a affirmé que la première déclaration de M. Burns «ne reflétait pas la position officielle des Américains qui ne cessent de condamner tout acte terroriste».
Les Etats-Unis n’auraient pas diffusé un second communiqué «si le premier reflétait véritablement leur position vis-à-vis de la Syrie», a-t-il souligné.
Le «climat» des relations américano-syriennes «n’augure ni du beau temps ni de la tempête», a poursuivi ce responsable, selon lequel le processus de paix ne devrait pas être affecté par ce couac diplomatique.
«La Syrie ne s’est jamais fait d’illusions sur la position américaine car depuis le début, elle considère les Etats-Unis comme un allié stratégique d’Israël, qui en tant que tel est capable de convaincre» l’Etat hébreu de faire la paix, a-t-il poursuivi.
La Syrie est «convaincue de la volonté et de la détermination du président Bill Clinton de réaliser la paix au Proche-Orient selon les principes qui ont lancé le processus de paix, à savoir l’échange de la terre contre la paix», a-t-il ajouté.
Israël occupe depuis 1967 le plateau syrien du Golan qu’il a annexé en 1981.
Les négociations syro-israéliennes sont interrompues depuis février 1996, et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrivé au pouvoir en juin en Israël a fait savoir qu’il refusait de restituer ce plateau à la Syrie.
Damas affirme que le gouvernement précédent s’y était engagé, avec les Etats-Unis comme témoins. Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a affirmé mardi que les Etats-Unis avaient donné à Damas «des engagements écrits quant à un retrait israélien du Golan jusqu’aux lignes du 4 juin 1967».
«Nous attendons toujours que les Etats-Unis tiennent leurs promesses concernant le retrait et la reprise des négociations de paix là où elles avaient été interrompues. Mais la question est de savoir si Israël se conformera à ces exigences», a précisé M. Khaddam au quotidien libanais Al-Safir.
DAMAS, 5 Janvier (AFP). — Une «tempête» a secoué ce week-end les relations entre les Etats-Unis et la Syrie qui a attribué à Israël un attentat en plein centre de Damas, mais «elle est passée», a assuré dimanche un responsable syrien.Il n’y a «rien de nouveau» à l’heure actuelle dans les relations syro-américaines, «à l’exception de la tempête qui a passé» et qui a...