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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'occasion de la messe du nouvel an Sfeir : pas de réconciliation possible dans un climat de doute et de crainte (photos)

A L’OCCASION DE LA MESSE DU NOUVEL AN
SFEIR: PAS DE RECONCILIATION POSSIBLE DANS UN CLIMAT DE DOUTE ET DE CRAINTE
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a lancé mercredi un vibrant appel au «pardon sans lequel aucune paix n’est possible». Il a rappelé dans ce cadre que «des gouvernements ont accordé une amnistie générale à tous ceux qui ont reconnu les fautes qu’ils ont commises en temps de troubles et ce, en vue de parvenir à la réconciliation».

S’inspirant largement du message adressé par le pape Jean-Paul II à l’occasion de la Journée mondiale de la paix, Mgr Sfeir a ajouté dans son homélie prononcée à Bkerké à l’occasion de la messe du Nouvel An: «Que de leçons à tirer de ce message! Retenons ainsi que la paix ne peut se conjuguer à la rancune et à la vengeance. Il ne peut y avoir de paix sans pardon, en négligeant aussi les pauvres et les marginalisés. Il ne peut y avoir non plus de réconciliation en l’absence d’un véritable respect, sans l’espoir de la justice, dans le doute et la crainte. Aucune tranquillité n’est possible sans avoir épuré au préalable sa mémoire de toutes les tragédies du passé, en ne se préoccupant que des choses matérielles, des bénéfices, des apparences et du pouvoir. Les vérités et l’histoire ne doivent pas non plus être falsifiées ou déformées». Et le patriarche de poursuivre: «Le repos de l’âme est également impossible si l’on n’accepte pas l’autre malgré les différences sociales culturelles et religieuses. Pas de repos non plus sans l’acceptation de la diversité, du pluralisme et de la liberté de choix, et sans éradiquer la culture de la guerre pour la remplacer par celle de la paix», a conclu Mgr Sfeir.
Après la messe, le cardinal a reçu une foule de visiteurs dont le président Charles Hélou, le ministre d’Etat Michel Eddé, le député Samir Azar ainsi que les anciens députés Auguste Bakhos et Edmond Rizk.

A Dar el - Fatwa

Par ailleurs, le patriarche maronite s’est rendu à Dar el - Fatwa pour féliciter le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, récemment titularisé. Le cardinal Sfeir était accompagné dans sa visite par son vicaire, Mgr Roland Abou Jaoudé.
Au terme de l’entrevue, le prélat maronite a indiqué que les entretiens avaient notamment porté sur des sujets d’ordre religieux, moral et socio-économique.
D’autre part, prié de commenter les propos tenus par certains responsables au sujet de la non - ingérence du clergé dans les affaires politiques, le patriarche maronite a déclaré: «Nous n’intervenons pas dans la politique en tant que politique politicienne. Nous sommes uniquement concernés par la morale, par les valeurs, par la justice et la liberté. Il ne s’agit donc pas ici de politique, mais d’orientations adressées à tous pour la tranquillité de tous les Libanais», a-t-il ajouté.
De son côté, M. Harès Chéhab, qui était également présent à la réunion, a indiqué que celle-ci a porté sur le rôle des chefs spirituels sur le plan national dépassant le cadre de la politique politicienne. Selon M. Chéhab, le mufti Kabbani a souligné quant à lui l’importance du comité national islamo-chrétien pour le dialogue. Enfin, les deux dignitaires ont convenu de la nécessité de réactiver le sommet spirituel qui devrait se tenir d’une façon régulière et périodique.
De son côté, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a axé son homélie, lors de la messe du Nouvel An, sur «la solidarité et sur l’attachement à la véritable unité nationale».
A L’OCCASION DE LA MESSE DU NOUVEL ANSFEIR: PAS DE RECONCILIATION POSSIBLE DANS UN CLIMAT DE DOUTE ET DE CRAINTELe patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a lancé mercredi un vibrant appel au «pardon sans lequel aucune paix n’est possible». Il a rappelé dans ce cadre que «des gouvernements ont accordé une amnistie générale à tous ceux qui ont reconnu les fautes...