PROPAGER LE SIDA DANS LE PAYS
KINSHASA, 31 Décembre (AFP). — Un parlementaire zaïrois a accusé les autorités ougandaises d’avoir «délibérément lâché» des militaires séropositifs sur le territoire zaïrois «pour y violer des femmes et mettre en danger la vie des citoyens zaïrois».
Vangu Mambweni, deuxième secrétaire rapporteur du Haut conseil de la République/Parlement de transition (HCR/PT) intervenait lors d’une journée d’information organisée lundi par la «Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme», une organisation zaïroise de défense des droits de l’homme, sur la guerre dans l’est du pays.
M. Mambweni s’est insurgé contre l’Ouganda qui, selon lui, non seulement agresse ouvertement le Zaïre, mais hypothèque l’avenir de milliers d’hommes et de femmes qui auront été contaminés par le virus du sida.
Il a également affirmé que «les richesses en poissons, eau minérale, pétrole et autres gaz métane dont regorgent les Lacs Tanganyika et Kivu ainsi que l’est du Zaïre ‘font courir’ les commanditaires de l’agression dont le pays est victime dans sa partie orientale».
Au cours de cette journée qui a connu la participation de plusieurs orateurs et des rescapés de la guerre dans l’est du pays, le capitaine Ndjoli Eseng’ Ekeli, officier des services de sécurité et de renseignements de l’armée zaïroise a qualifié de «guerre de manipulation et de désinformation l’agression rwando-ougandaise contre le Zaïre».
L’officier a par ailleurs dénoncé les pratiques criminelles des rebelles qui utilisent les jeunes comme des chairs à canon pour créer, selon lui, un problème de conscience aux éléments des forces armées zaïroises tout en condamnant le silence de la communauté internationale sur cette situation.
Il s’est longuement étendu sur le mouvement de recrutement, de regroupement et d’infiltration des rebelles tutsis opéré par les Rwandais sur le territoire zaïrois avant de mettre sur le compte des Anglo-Saxons la guerre de l’Est. «Faire éclater le Zaïre répond à leur schéma», a-t-il affirmé.
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