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Liban

Bassil : Le crime qui m’est reproché, c’est de vouloir appliquer la loi

Pour le 3e anniversaire de la signature de l'entente du Courant patriotique libre du général Michel Aoun avec le Hezbollah, le ministre des Télécoms Gebran Bassil a été l'invité de la télévision al-Manar, où il a abordé toutes les questions politiques de l'heure, et notamment celle qui défraie la chronique en ce moment, celle des écoutes téléphoniques.
Tantôt directement, tantôt en riant des critiques qui lui sont adressées, M. Bassil a plaidé pour la politique qu'il a décidé de suivre dans son département, et qui se résume selon lui en trois mots : application de la loi. Une loi votée en 1999 (140/00) et qu'il tente d'appliquer. M. Bassil a affirmé qu'en fait, il a abattu en quelques mois le travail de plusieurs années.
M. Bassil a affirmé qu'en dépit de tout ce qui se dit, il est toujours convaincu qu'il n'est pas nécessaire de donner toutes les données qu'ils souhaitent aux services de sécurité. Il a été jusqu'à affirmer que des incidents pourraient être artificiellement provoqués pour justifier le point de vue de la majorité, ajoutant qu'il fait endosser aux forces qui mènent campagne contre son action toute atteinte qui pourrait le viser personnellement.
Nous ne voulons pas un autre État politico-sécuritaire, s'est-il exclamé, en protestant en particulier contre « les écoutes illégales pratiquées par des sources officielles ».
En fait, a affirmé M. Bassil, la cabale a commencé à la signature de l'accord sur l'installation du centre d'écoute prévu par la loi avec le ministre de la Défense, Élias Murr. Un accord qui n'avait rien de secret, qui avait été annoncé au Parlement et dont les fonds avaient été débloqués par la Banque du Liban.
La loi, a expliqué M. Bassil, autorise les écoutes dans des cas bien précis. L'autorisation doit émaner du premier juge d'instruction dans chaque mohafazat, elle doit répondre à une nécessité urgente, être présentée par écrit et justifiée, et le crime doit être passible d'une peine d'un an de prison au moins. Pour ses demandes d'écoutes de nature judiciaire, il a précisé qu'il a découvert dans son département 22 000 demandes ordinaires qui ne répondaient pas aux critères posés par la loi.
Trouvant ce chiffre anormal, M. Bassil a donc entrepris de mettre fin à une pratique illégale qui s'exerçait en toute impunité.
C'est la confidentialité des communications qui est la règle, et les écoutes qui sont l'exception, a-t-il dit, affirmant que la facilité à obtenir des enregistrements de données avaient été exploitée par certains à des fins politiques, ou encore de manière à mettre en péril la vie privée.
Par ailleurs, M. Bassil a affirmé qu'il existe seulement 14 cas d'écoute directe, c'est-à-dire d'interception en temps direct des communications. C'est trop peu, a ajouté M. Bassil, qui estime qu'il faut décupler ces cas, et donc mobiliser plus de personnel pour assurer ce service, prévu par la loi.
Répondant aux attaques selon lesquelles le ministère des Télécoms est « un cheval de Troie de l'ancien régime », M. Bassil a déploré « l'hostilité à l'armée » que de tels propos reflètent. Il a affirmé que l'officier désigné n'était pas le seul à obéir aux ordres de l'ancien directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed, mais que ce dernier « donnait ses ordres à tous, faisait et défaisait les listes électorales ».
Le ministre a lié l'hostilité contre l'officier en question aux intérêts financiers que le travail qui lui a été confié - la lutte contre les communications internationales illégales - mettra en péril.
Pour le 3e anniversaire de la signature de l'entente du Courant patriotique libre du général Michel Aoun avec le Hezbollah, le ministre des Télécoms Gebran Bassil a été l'invité de la télévision al-Manar, où il a abordé toutes les questions politiques de l'heure, et notamment celle qui défraie la chronique en ce...
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