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Moyen Orient et Monde - Attaques de Bombay

L’Inde accuse nommément les services secrets pakistanais

L'Inde a pour la première fois accusé nommément les services secrets du Pakistan d'être derrière les attentats de Bombay, une mise en cause qu'Islamabad a déjà rejetée. Le secrétaire indien aux Affaires étrangères Shivshankar Menon a été cette fois extrêmement clair : « Les organisateurs (de ces attaques) sont et demeurent des clients et des créations de l'ISI (Inter-Services Intelligence) », les services de renseignements du Pakistan, a-t-il affirmé dans un discours prononcé mercredi à l'Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris et repris hier dans la presse.
En janvier, New Delhi avait transmis à Islamabad et à une quinzaine de chancelleries un dossier de preuves « accablantes » montrant que les attaques de Bombay avaient été planifiées, préparées et pilotées depuis le Pakistan, avec « probablement » la complicité passive de hiérarques de ce pays.
New Delhi, Washington et Londres imputent ce carnage (174 tués, dont neuf des dix assaillants) au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais actif au Cachemire. Mais les États-Unis et la Grande-Bretagne ne croient pas à l'implication d'officines de l'État pakistanais. Le Pakistan a nié en bloc, a fait arrêter de nombreux membres d'une association caritative proche du LeT et mène sa propre enquête. Il publiera la semaine prochaine les résultats de son enquête, a déclaré hier le Premier ministre Yousuf Raza Gilani. Mais d'après le journal pakistanais Dawn, les enquêteurs à Islamabad ont conclu à la responsabilité d'une organisation islamiste clandestine basée au Bangladesh, le Harkat-ul-Jihad al-islmani (HuJI). Le Bangladesh est un pays musulman laïc enclavé dans le nord-est du sous-continent indien, appelé Pakistan oriental avant son indépendance de 1971. Il est aux prises avec des cellules islamistes armées, dont le HuJI, accusé d'avoir commis des attentats dans le pays en 2003 et 2004. Il est surtout montré du doigt pour 12 attaques simultanées en octobre dernier dans l'État indien de l'Assam, dans le Nord-Est, à la frontière bangladaise. 80 personnes y avaient trouvé la mort.
L'Inde a pour la première fois accusé nommément les services secrets du Pakistan d'être derrière les attentats de Bombay, une mise en cause qu'Islamabad a déjà rejetée. Le secrétaire indien aux Affaires étrangères Shivshankar Menon a été cette fois extrêmement clair : « Les...
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