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Sport

Descente hommes : une tour de Babel pour cascadeurs

On va voir les vrais skieurs aujourd'hui lors de la descente des Mondiaux à Val-d'Isère, jamais autant épreuve reine du ski alpin que sur cette Face de Bellevarde plantée telle une tour de Babel de glace aux dénivelés vertigineux (959 m) et virages en cascade.
« On a vu les skieurs », avait souligné « l'expert » norvégien Kjetil Andre Aamodt (20 médailles entre JO et Mondiaux!) à l'issue du super-G, mardi. La formule reste d'actualité.
La Bellevarde couronnera de fait un sacré champion, au-delà des polémiques qui n'ont pas manqué autour de cette montagne atypique. Trop tournante, trop verglacée dans le long mur final. Certes. Mais le Canadien Erik Guay, 6e chrono vendredi du second entraînement, résume bien le sentiment général : « On peut se plaindre, dire que ce n'est pas une vraie piste de descente. On ne retiendra que le nom du vainqueur. »
L'Américain Bode Miller constitue le baromètre de la Bellevarde avec ses propos qui font toujours tendance. Ainsi, il avait jugé en début de semaine la piste « difficile car elle exige une maîtrise technique permanente ».
Mardi, après une décevante 12e place en super-G, le quadruple champion du monde s'était gaussé du « ski conservateur » que le Suisse Didier Cuche avait dû déployer pour gagner. Mais il s'agissait du super-G, ressemblant effectivement à un géant.
Troisième de l'entraînement hier derrière Cuche et le Norvégien Aksel Lund Svindal, Miller n'a délivré aucun commentaire. Pour rappel, le 3 février 2008, il avait remporté le supercombiné de Coupe du monde après avoir dominé la descente, certes raccourcie mais utilisant les trois quarts du parcours de samedi. Preuve que le funambule peut passer partout.

Ticket Cuche-Miller
Son nom est d'ailleurs le plus cité, avec celui de Cuche, pour décrocher l'or samedi. Le Romand en a rajouté une « couche » dans la polémique. La veille, il s'était plaint qu'on n'eût pas préparé correctement le dernier « énorme saut », obligeant ainsi les descendeurs à freiner avant par précaution.
Le jour d'après, le constat était amer : « J'ai l'impression qu'on ne nous écoute que d'une oreille. Certes, on a raboté la bosse. Mais si hier on arrivait trop vite, et c'était vraiment dangereux, cette fois on a changé les portes et on aborde au ralenti le schuss. Sinon, ca aurait fait un beau saut. »
Et Guay de renchérir. « Dommage que le saut soit ridicule. J'aurais aimé un saut de 60 m pour que ce soit tout à fait une descente. D'un autre côté, il ne faut pas faire comme pour (Daniel) Albrecht à Kitzbühel, qui avait explosé sur le dernier saut ».
L'Autrichien Michael Walchhofer ne s'exclut pas du cercle des vainqueurs potentiels. « La première partie est très importante car il faut prendre de la vitesse et l'emmener jusqu'à la route », explique l'hôtelier d'Altenmarkt. Et il cite dans le groupe des prétendants au podium un autre Suisse, Didier Défago, son compatriote Klaus Kröll, Svindal et le jeune Italien Christof Innerhofer.
« J'espère que ça sera régulier demain », conclut Cuche. La visibilité est primordiale sur la Bellevarde, où le soleil et les nuages ont joué à cache-cache hier. Et comme s'il fallait encore épaissir le mystère, la météo prévoit 15 cm de neige fraîche dans la nuit de vendredi à samedi.
On va voir les vrais skieurs aujourd'hui lors de la descente des Mondiaux à Val-d'Isère, jamais autant épreuve reine du ski alpin que sur cette Face de Bellevarde plantée telle une tour de Babel de glace aux dénivelés vertigineux (959 m) et virages en cascade.« On a vu les skieurs », avait souligné...

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