Rechercher
Rechercher

Liban

Une cargaison de tortues vivantes interceptée à l’aéroport

Le trafic d'animaux sauvages se porte apparemment bien au Liban. Grâce aux efforts de l'association écologique IndyAct, qui planche entre autres sur ce dossier, une cargaison transportant quelque 500 tortues a été arrêtée en fin de semaine dernière à l'aéroport, avant d'être exportée. Sur le papier, ces tortues proviennent d'une « ferme », mais les militants de l'association, qui ont déjà été au local de la ferme, ont tout lieu de penser qu'elles ont tout simplement été capturées dans la nature. La réaction de la direction générale du ministère de l'Agriculture, qui a très rapidement répondu à la demande des écologistes et arrêté la cargaison, semble confirmer que les animaux exportés sont bel et bien sauvages, et pas élevés dans une ferme. Toutefois, l'exportateur, lui, ne semble pas avoir été inquiété. Selon les informations d'IndyAct, cette personne exporterait quelque 10 000 tortues par an depuis un bon moment déjà.
Soumar Dakdouk, directrice de la campagne au sein d'IndyAct, nous explique que ce phénomène est très dangereux parce qu'il est de nature à vider le Liban de sa faune sauvage. Elle rappelle que le Liban n'est pas signataire de la convention Cites, qui lutte contre le trafic illégal d'animaux sauvages de par le monde. Toutefois, le pays est obligé d'avoir un point focal de la convention, qui délivre des permis Cites pour certifier que les exportations d'animaux sauvages restent dans le cadre des règlements. Cela, selon elle, garde une zone grise assez importante qui permet aux irrégularités de se poursuivre.
Pour ce qui est des tortues, IndyAct a envoyé une lettre au ministère de l'Environnement, qui l'a transférée au ministère de l'Agriculture. Mais en fait, le ministère de l'Environnement pourrait éventuellement prendre en main ce dossier puisque, si les soupçons des écologistes se confirment, il s'agira alors d'un problème lié à des animaux sauvages, et non à un élevage.
Soumar Dakdouk, qui assure le suivi de ce dossier, indique qu'à long terme, l'association veut faire pression pour que le Liban signe la convention et s'implique davantage dans la protection de sa faune sauvage restante.

S. B.
Le trafic d'animaux sauvages se porte apparemment bien au Liban. Grâce aux efforts de l'association écologique IndyAct, qui planche entre autres sur ce dossier, une cargaison transportant quelque 500 tortues a été arrêtée en fin de semaine dernière à l'aéroport, avant d'être exportée. Sur le papier, ces tortues proviennent...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut