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Moyen Orient et Monde - Justice

Israël récuse les accusations de « crimes de guerre »

L'État hébreu va transmettre des « informations pertinentes » au gouvernement espagnol.
L'annonce par la justice espagnole d'une enquête pour « crimes contre l'humanité » pour un bombardement à Gaza remontant à 2002, onze jours après l'offensive meurtrière israélienne dans le territoire palestinien, a provoqué en Israël des protestations véhémentes. Les responsables incriminés et les dirigeants comme le vice-Premier ministre Haïm Ramon accusent le monde d'« hypocrisie », affirmant que l'armée prend bien plus soin d'éviter des « victimes collatérales » que ne le font les forces des coalitions engagées en Afghanistan et en Irak ou jadis les Russes en Tchétchénie ou l'OTAN contre la Serbie. L'enquête espagnole porte sur la mort de quatorze civils et d'un responsable militaire du Hamas en 2002. Elle vise l'ex-ministre israélien de la Défense Benjamin Ben Eliezer et six hauts responsables militaires. « Tous ceux qui nous donnent des cours de morale feraient mieux d'accuser le Hamas », rétorque M. Ben-Eliezer. « Toute cette affaire est politique. L'objectif est de délégitimer Israël », a affirmé hier à la radio militaire l'un des responsables incriminés, le chef d'état-major de l'époque Moshe Yaalon, aujourd'hui candidat du Likoud (droite) aux législatives du 10 février. C'est une accusation « délirante », a renchéri un autre responsable, Avi Dichter, l'ex-chef du Shin Beth (service de sécurité intérieure) et ministre de la Sécurité intérieure. Le ministre de la Défense Ehud Barak a estimé pour sa part que « quiconque désigne comme un crime contre l'humanité l'élimination d'un terroriste vit dans un monde à l'envers ».
La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a appelé de son côté son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos pour l'informer qu'Israël considérait l'enquête « avec la plus grande gravité » pour les relations bilatérales, reprochant à la justice espagnole de n'avoir pas attendu les résultats d'une enquête israélienne. Il est vrai qu'il avait fallu cinq ans pour qu'une commission israélienne soit chargée en 2007 d'enquêter sur la mort de quatorze civils lors de l'assassinat de Salah Chehadé, chef de la branche armée du Hamas. Sa femme, ses huit enfants et d'autres civils ont été tués avec lui.
Par ailleurs, Israël a annoncé hier que « des informations pertinentes » allaient être transmises au gouvernement espagnol. Une source judiciaire espagnole a précisé que l'ambassade d'Israël à Madrid avait remis hier au juge espagnol Fernando Andreu des documents encore non officiels, en hébreu et en anglais, sur la frappe aérienne visée par la plainte qu'il instruit.
Une fois ces documents traduits et avalisés par l'envoi des originaux, le juge statuera sur l'opportunité de poursuivre l'enquête ou la classer sans suite, a ajouté cette source interrogée par l'AFP.

Les USA en faveur
d'une enquête
À Washington, la nouvelle représentante permanente des États-Unis aux Nations unies, Susan Rice, a déclaré qu'Israël doit « respecter ses obligations internationales et ouvrir une enquête ». Elle a par ailleurs invité tous les membres de la communauté internationale à « s'abstenir de politiser ces importantes questions ».
Mme Rice a également affirmé que le Hamas avait violé le droit international par « ses attaques à la roquette contre des civils israéliens dans le sud d'Israël et par l'utilisation d'installations civiles pour fournir une protection pour ses attaques terroristes ».
L'annonce par la justice espagnole d'une enquête pour « crimes contre l'humanité » pour un bombardement à Gaza remontant à 2002, onze jours après l'offensive meurtrière israélienne dans le territoire palestinien, a provoqué en Israël des protestations véhémentes. Les responsables...

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