Les organismes économiques ont ainsi mis en garde le gouvernement contre l'impact d'une telle mesure sur la croissance économique tout en dénonçant le dérapage des finances publiques. Dans un communiqué publié hier, les organismes économiques ont indiqué qu'un document exposant les remarques du secteur privé sur le projet de budget sera soumis au gouvernement, en espérant qu'il sera pris en compte. Abondant dans le même sens, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nadim Assi, a affirmé qu'une hausse de la pression fiscale se traduira par un accroissement du chômage et la faillite d'un grand nombre de commerces fragilisés par des années d'instabilité politique et sécuritaire. S'exprimant au nom du secteur commercial, « qui représente près de 70 % du PIB », M. Assi a appelé le gouvernement à soutenir l'emploi et à encourager les investissements, et non le contraire. « Le secteur est incapable de supporter des charges supplémentaires », a-t-il insisté.
Par ailleurs, l'association des commerçants, tout comme les organismes économiques, a noté une reprise des tensions verbales entre les différents partis à la veille des élections législatives, exhortant les hommes politiques à tempérer leurs propos pour épargner l'économie.