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Sport - Voile

Le goût et la couleur de la Coupe

Louis Vuitton Les Pacific Series débutent demain à Auckland avec dix équipes au départ.
Dix équipes, ayant fait les beaux jours de la Coupe de l'America, participent à partir de demain à Auckland aux Louis Vuitton Pacific Series (LVPS), des régates organisées par le groupe de luxe, qui auront le goût et la couleur de la prestigieuse épreuve toujours incertaine.
Six ans après, les Class America sont donc de retour dans le golfe d'Hauraki, où en 2003, les Suisses d'Alinghi avaient dépossédé de son aiguière d'argent Team New Zealand (TNZ).
Cette fois, les régates, étalées sur deux semaines (du 30 janvier au 14 février) ne revêtiront pas un tel enjeu. Mais par la volonté de Louis Vuitton, partenaire historique des éliminatoires des challengeurs, elles auront le mérite de faire naviguer des équipages au « chômage technique » alors que la prochaine édition de la Coupe de l'America est prise en otage par un conflit juridique interminable entre Alinghi et BMW Oracle.

Les parraineurs souffrent aussi de la crise
« La Louis Vuitton a été créée il y a tout juste 25 ans et nous avons pensé que c'était un peu notre devoir d'aider les équipes ayant participé à notre épreuve à naviguer de nouveau », explique Bruno Troublé, organisateur de l'épreuve.
Afin de limiter les dépenses des équipes, les parraineurs souffrant aussi de la crise financière mondiale (deux autres équipes ont dû renoncer faute de moyens), les organisateurs font naviguer les équipages sur quatre bateaux prêtés par TNZ et BMW Oracle.
Si sur leurs montures, Néo-Zélandais et Américains disposent donc d'un net avantage, « pour les autres équipes, l'intérêt sportif est renforcé », estime Sébastien Col, le barreur du défi français K-Challenge.
« Pour une fois, nous faisons abstraction des différences de performance liées au design, ce qu'on peut voir par exemple sur la Coupe de l'America, donc le talent de l'équipage devrait être primordial », assure-t-il.
Chaque matin, les équipes tireront au sort pour savoir sur quel bateau elles navigueront. Il sera alors assez cocasse de voir par exemple Alinghi régater sur le voilier de BMW Oracle, un peu comme si Fernando Alonso cédait, l'espace d'un Grand Prix de formule 1, sa monoplace à son « meilleur ennemi ».
Ces « LVPS » permettront de retrouver, pour la première fois depuis 2003, l'une des légendes de la Coupe de l'America, le barreur néo-zélandais Russell Coutts, triple vainqueur de l'épreuve.

Tractations en coulisses
Victorieux en 1995, face aux Américains à San Diego et en 2000 à Auckland, le Kiwi retrouve le plan d'eau où il s'était de nouveau imposé en 2003, mais cette fois avec les Suisses d'Alinghi. Coutts n'avait pas disputé la dernière Coupe à Valence en 2007, son ancien employeur, Ernesto Bertarelli, patron d'Alinghi, l'ayant empêché de passer à la concurrence.
Recruté par le fondateur milliardaire d'Oracle, Larry Ellison, Coutts retrouvera face à lui la plupart des meilleurs spécialistes de match racing, dont Dean Barker (Team New Zealand), Ed Baird (Alinghi), Ian Williams (China Team) récent champion du monde de match racing et Sébastien Col, vice-champion du monde.
Les Britanniques de Team Origin sont emmenés par le triple médaillé olympique Ben Ainslie. L'équipage grec, qui n'a jamais participé à la Coupe Louis Vuitton, sera conduit par le Néo-Zélandais Gavin Brady.
Ces LVPS seront également peut-être l'occasion pour Suisses et Américains de discussions en coulisses, afin de trouver un terrain d'entente sur la prochaine Coupe de l'America, programmée en 2010 par Alinghi à Valence.
L'organisation de cette 33e édition dépend toutefois du jugement en appel attendu fin mars à New York sur le litige concernant les modalités de l'épreuve, un verdict en faveur des Américains pouvant tout remettre en question.
Dix équipes, ayant fait les beaux jours de la Coupe de l'America, participent à partir de demain à Auckland aux Louis Vuitton Pacific Series (LVPS), des régates organisées par le groupe de luxe, qui auront le goût et la couleur de la prestigieuse épreuve toujours incertaine.Six ans après, les Class America sont donc de retour dans le golfe...
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