Le président israélien Isaac Herzog, devant l'entrée du musée et mémorial d'Auschwitz Birkenau, à Oswiecim, en Pologne, le 24 avril 2025. Photo AFP / WOJTEK RADWANSKI
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué dimanche avec le président Isaac Herzog, avant son départ pour Washington, le sort des otages à Gaza et un éventuel élargissement des accords d'Abraham.
M. Netanyahu sera reçu lundi à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump, qui pousse pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, 21 mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Des négociations indirectes entre les deux camps doivent débuter prochainement à Doha, sous la médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis.
« Lors de sa visite à Washington, le Premier ministre porte avec lui une mission importante: faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison », a déclaré le président Herzog dans un communiqué.
« C'est un devoir moral suprême. Je soutiens pleinement ces efforts, même lorsqu'ils impliquent des décisions difficiles, complexes et douloureuses. Nous devons tous nous rappeler que le prix à payer n'est pas simple », a-t-il ajouté.
Selon des sources palestiniennes proches des négociations, la proposition de trêve qui sera discutée à Doha comprend la libération par le Hamas de dix otages encore en vie à Gaza, en échange de Palestiniens détenus en Israël, alors qu'une partie de la population israélienne souhaite un accord portant sur l'ensemble des otages.
Benjamin Netanyahu et Isaac Herzog ont également abordé au cours de leur rencontre la normalisation des relations d'Israël avec de nouveaux pays du Moyen-Orient.
« Les deux dirigeants ont discuté des opportunités de renforcer les liens avec d'autres pays, dans l'esprit de l'initiative des accords d'Abraham », a fait savoir le bureau du président.
Parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat à la Maison Blanche, les accords dits d'Abraham ont vu en 2020 Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a récemment affirmé qu'Israël était intéressé par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban, soulignant toutefois que le Golan syrien occupé et annexé resterait « partie intégrante » d'Israël sous tout accord.