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Moyen-Orient - Dans la presse

L'un des cabinets-conseil les plus prestigieux au monde aurait modélisé des « packages de relocalisation » pour les Palestiniens de Gaza

Le Boston Consulting Group avait participé à la création et au déploiement de la très controversée Fondation humanitaire GHF.

L'un des cabinets-conseil les plus prestigieux au monde aurait modélisé des « packages de relocalisation » pour les Palestiniens de Gaza

Des Palestiniens déplacés portant des fournitures de secours de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) revenant des centres de distribution d’aide à Rafah vers leurs tentes dans le sud de la bande de Gaza, le 29 mai 2025. Photo AFP

Le Boston Consulting Group (BCG), l’un des cabinets de conseil en stratégie les plus prestigieux au monde, qui a participé à la création et au déploiement de la très controversée Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), a également modélisé les coûts de la « relocalisation » de Palestiniens de Gaza, selon une enquête du Financial Times publiée vendredi, qui cite notamment plusieurs sources informées.

L’équipe de BCG a ainsi élaboré un modèle financier pour la reconstruction post-conflit de Gaza, incluant des estimations de coûts pour la relocalisation de centaines de milliers de Palestiniens hors de l’enclave, ainsi que l’impact économique d’un tel déplacement massif. L’un des scénarios prévoyait que plus de 500 000 Gazaouis quitteraient Gaza avec des « packages de relocalisation » de 9 000 dollars par personne, soit environ 5 milliards de dollars au total. Un autre scénario, plus détaillé, proposait 5 000 dollars en espèces, un loyer subventionné pendant quatre ans et de la nourriture pendant un an. Le modèle estimait que 25 % de la population quitterait Gaza, dont 75 % ne reviendraient pas.

Bien que BCG ait affirmé ne pas avoir conçu ce plan, sa modélisation a suscité une vive polémique en interne fin mai. Le cabinet s’est retiré du projet le 25 mai, a renoncé à ses honoraires et licencié les deux associés impliqués, selon le FT.

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Ce projet constituait l’autre principal volet de la collaboration entamée fin 2024 par une mission confiée par Orbis, société de sécurité basée près de Washington, visant à réaliser une étude de faisabilité pour une nouvelle opération humanitaire, commandée par le think tank israélien Tachlith Institute. BCG aurait été sélectionné en raison de sa relation avec Phil Reilly, un ancien de la CIA devenu conseiller du pôle défense de BCG, puis fondateur de Safe Reach Solutions (SRS), prestataire de sécurité pour l’opération.

L’autre volet consistait donc à créer et à aider au déploiement de la GHF, soutenue par Israël et les États-Unis, et à appuyer une société de sécurité associée. Selon une déclaration de l’ONU publiée vendredi, plus de 500 personnes ont été tuées aux abords des sites de la GHF depuis la fin mai.

Excuses publiques

Les excuses publiques et le licenciement des deux associés impliqués dans cette initiative israélo-américaine avaient été annoncés début juin par le PDG de BCG, Christoph Schweizer. Celui-ci avait indiqué avoir lancé une « enquête formelle » afin de s’assurer que « cela ne se reproduise plus ». Mais à l’époque, seul le volet concernant la GHF était connu.

La GHF gère actuellement quatre sites de distribution à Gaza, dans une configuration militarisée encadrée par des contractuels de sécurité américains et des forces israéliennes. Les États-Unis ont annoncé la semaine dernière un financement de 30 millions de dollars pour cette initiative, bien que l’origine précise de ces fonds reste floue. L’ONU a qualifié la GHF de « feuille de vigne » pour les objectifs de guerre israéliens, et plusieurs groupes humanitaires ont refusé de collaborer avec elle.

BCG a peu communiqué sur l’ampleur de son implication, décrivant initialement son intervention comme un projet pro bono lancé en octobre 2024 « pour aider à établir une organisation humanitaire opérant aux côtés d’autres efforts de secours ».

Le Boston Consulting Group (BCG), l’un des cabinets de conseil en stratégie les plus prestigieux au monde, qui a participé à la création et au déploiement de la très controversée Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), a également modélisé les coûts de la « relocalisation » de Palestiniens de Gaza, selon une enquête du Financial Times publiée vendredi, qui cite notamment plusieurs sources informées.L’équipe de BCG a ainsi élaboré un modèle financier pour la reconstruction post-conflit de Gaza, incluant des estimations de coûts pour la relocalisation de centaines de milliers de Palestiniens hors de l’enclave, ainsi que l’impact économique d’un tel déplacement massif. L’un des scénarios prévoyait que plus de 500 000 Gazaouis quitteraient Gaza avec des « packages de relocalisation » de 9 000 dollars par...
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