À Raqqa, hantée par l’État islamique, l'inquiétude d'un retour dans le giron de Damas
Depuis l’arrivée des nouvelles autorités, les habitants craignent la résurgence du groupe jihadiste dans l’ancien califat, tandis qu’une critique sourde gronde vis-à-vis de l’administration kurde.
À quelques kilomètres de la place al-Naïm, un autre rond-point tristement célèbre mais plus petit a également retrouvé son animation, mais pour certains une ombre plane encore sur la place, connue sous le nom de « place de la tour de l’horloge ». Delil Souleiman/AFP
Abou Abdo jette des regards inquiets dans le rétroviseur. Des images d’épouvante le hantent encore. Là, sur la route 42 qui semble scier en deux des kilomètres de désert pour rejoindre la ville de Raqqa, à l’entrée de l’Administration autonome du Nord-Est syrien (Aanes), ce chauffeur originaire d’Alep voit surgir de vieilles ombres sur l’horizon de poussière. « À partir de 2014, les combattants de Daech étaient positionnés à droite de la route. Tu ne pouvais la traverser que le jour. La nuit, tu étais foutu », parcourt-il de ses grands yeux bleus. Pendant trois ans, les combattants jihadistes surgissent aux abords de cet asphalte interminable qui connecte le pays à l’est de l’Euphrate. À l’époque, cette parcelle se trouvait sous la surveillance du régime de Bachar el-Assad, qui envoyait sans scrupules de jeunes âmes effectuer leur...
Abou Abdo jette des regards inquiets dans le rétroviseur. Des images d’épouvante le hantent encore. Là, sur la route 42 qui semble scier en deux des kilomètres de désert pour rejoindre la ville de Raqqa, à l’entrée de l’Administration autonome du Nord-Est syrien (Aanes), ce chauffeur originaire d’Alep voit surgir de vieilles ombres sur l’horizon de poussière. « À partir de 2014, les combattants de Daech étaient positionnés à droite de la route. Tu ne pouvais la traverser que le jour. La nuit, tu étais foutu », parcourt-il de ses grands yeux bleus. Pendant trois ans, les combattants jihadistes surgissent aux abords de cet asphalte interminable qui connecte le pays à l’est de l’Euphrate. À l’époque, cette parcelle se trouvait sous la surveillance du régime de Bachar el-Assad, qui envoyait sans scrupules...
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