Un homme inspecte les dégâts sur le site d'un attentat suicide signalé à l'église Saint-Élie dans le quartier de Dwelaa à Damas, le 22 juin 2025. Louai BESHARA / AFP
Le président syrien par intérim, Ahmad el-Chareh, a promis lundi de traduire en justice les personnes impliquées dans l'attentat « odieux » contre une église à Damas, qui a fait plus de 25 morts et des dizaines de blessés la veille.
« Nous travaillerons jour et nuit pour arrêter tous ceux qui ont participé ou planifié ce crime odieux, et les traduire en justice afin qu’ils reçoivent la peine qu’ils méritent », a déclaré dans un communiqué le dirigent syrien. L'attentat visant « des innocents en sécurité dans leurs lieux de culte nous rappelle l’importance de la solidarité et de l’unité — gouvernement et peuple — face à tout ce qui menace la sécurité et la stabilité de notre patrie », a-t-il ajouté.
Il s’agit de la première attaque de ce type dans la capitale syrienne depuis que les forces dirigées par des islamistes radicaux ont renversé l’ex-président Bachar el-Assad, le 8 décembre 2024. L’attentat a touché l’église grecque-orthodoxe Saint-Élie, dans le quartier de Dwelaa. « Un assaillant suicide affilié au groupe terroriste Daech y est entré, a ouvert le feu, puis s’est fait exploser avec une ceinture explosive », avait indiqué dimanche le ministère syrien de l’Intérieur.
Durant les près de 14 ans de guerre civile en Syrie, des églises ont été endommagées et des attaques ont eu lieu près de lieux de culte chrétiens mais aucun attentat suicide n'a été mené à l’intérieur d’une église, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
La sécurité reste l'un des plus grands défis pour les nouvelles autorités syriennes, que la communauté internationale a appelées à protéger les minorités et à les inclure dans le processus de transition.