Le secrétaire d’État américain Marco Rubio (à droite) et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth dans la salle de crise de la Maison-Blanche, le 21 juin 2025. Photo AFP
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a estimé dimanche dans un entretien à la chaîne Fox News que les dirigeants iraniens commettraient « la pire erreur qu’ils aient jamais commise » s'ils venaient à répondre aux frappes menées par Washington contre trois sites nucléaires iraniens. Il a néanmoins précisé que l’offre de dialogue diplomatique avec l’Iran restait sur la table, ajoutant que le changement de régime n'était « pas l'objectif » des États-Unis.
« Le régime iranien doit se réveiller et se dire : OK, si nous voulons vraiment de l'énergie nucléaire (à des fins pacifiques, ndlr) dans notre pays, alors il y a un moyen de le faire. L'offre est toujours là, nous sommes prêts à leur parler demain » a-t-il assuré. Il a accusé l'Iran d'avoir lancé de « fausses négociations » en essayant de « jouer » avec le président Donald Trump. Dans un communiqué publié sur son compte X, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait quant à lui accusé dimanche matin les États-Unis d’avoir fait « exploser » les négociations, que son pays n’a « jamais quittées ».
Le secrétaire d’État américain a par ailleurs estimé que l'Iran disposait d’uranium hautement enrichi en quantités suffisantes pour fabriquer « au moins neuf ou dix bombes », mais que cette capacité était désormais réduite après les dernières frappes.
« Ils sont tous d'accord avec nous »
Le chef de la diplomatie américaine a soutenu que si plusieurs pays ont publiquement condamné l'attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens, nombre d'entre eux soutiennent en privé l’opération. « Un grand nombre de ces pays qui ont publié des déclarations nous condamnant sont d'accord avec nous en privé pour dire qu'il fallait le faire », a-t-il affirmé. Il a aussi assuré que les États-Unis ne menaient pas une guerre contre l’Iran et qu’un changement de régime n’était pas leur objectif, tout en ajoutant que « le monde est aujourd’hui plus sûr et plus stable qu’il ne l’était il y a 24 heures ».
Le secrétaire d’État américain a enfin encouragé la Chine à intervenir auprès de l’Iran au sujet du détroit d’Ormuz, tout en précisant qu’il ne disposait d’aucune preuve d’une quelconque implication chinoise dans les récents événements. Le Parlement iranien a approuvé la fermeture du détroit d’Ormuz, une décision que l’instance suprême de sécurité doit encore valider pour qu'elle entre en application. Environ 20 % de la demande mondiale en pétrole et en gaz transite par ce détroit stratégique.