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Dernières Infos - Tanzanie

Militants torturés en Tanzanie : des ONG au Kenya réclament l'arrestation des policiers impliqués

Des policiers tanzaniens montent la garde alors qu'ils renforcent la sécurité au tribunal de première instance de Kisutu après l'arrivée du principal dirigeant de l'opposition tanzanienne, Tundu Lissu, au tribunal de Dar es Salaam, le 19 mai 2025. Photo Ericky Boniphace / AFP

Plusieurs ONG de défense des droits humains ont appelé mardi la communauté internationale à faire pression sur la Tanzanie pour qu'elle enquête, arrête et juge les officiers ayant torturé et agressé sexuellement deux militants kényan et ougandais.

Le Kényan Boniface Mwangi et l'Ougandaise Agather Atuhaire ont témoigné lundi des graves exactions subies lors de leur enlèvement en mai dans ce pays d'Afrique de l'Est. Ils se trouvaient dans la capitale économique Dar es Salaam en soutien au chef de l'opposition Tundu Lissu, qui comparaissait devant la justice pour trahison, un crime passible de la peine de mort.

L'opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique croissante de la part de l'exécutif de la présidente Samia Suluhu Hassan, qu'ils accusent de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021).

Les ONG, dans un communiqué commun, ont appelé la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), dont Tanzanie, Kenya et Ouganda font notamment partie, ainsi que la communauté internationale, "à exiger que le gouvernement de la Tanzanie traduise en justice les policiers et leurs supérieurs hiérarchiques pour la torture, les agressions et les violences sexuelles commises contre Boniface Mwangi et Agather Atuhaire".

"Le gouvernement de Tanzanie doit arrêter et poursuivre tous les officiers suspects d'être impliqués dans les violations des droits humains contre Boniface Mwangi et Agather Atuhaire et les juger de manière équitable", a lancé Eric Mukoya, le directeur exécutif de l'International crisis group (ICG), l'une des ONG participantes.

Certains intervenants ont également appelé les parlementaires kényans et ougandais à exiger de leurs gouvernements qu'ils rendent des comptes sur les actions entreprises pour protéger les deux militants, dont les disparitions n'avaient provoqué que de timides réactions officielles de Nairobi et Kampala.

Le jour de l'arrestation des deux militants, la présidente tanzanienne avait demandé à ses forces de sécurité d'interdire l'accès au pays aux "activistes" étrangers "mal élevés" qui tentent de "s'ingérer dans nos affaires". 

"Si cette situation et les violences subies par Boniface Mwangi et Agather Atuhaire ne sont pas traitées d’urgence, elles resteront un sévère réquisitoire contre la répression violente et l'impunité sous le gouvernement de la présidente Samia Suluhu Hassan, et le silence de la Communauté de l'Afrique de l'Est la rendra complice", a dénoncé le directeur d'Amnesty international Kenya Irungu Houghton.


Plusieurs ONG de défense des droits humains ont appelé mardi la communauté internationale à faire pression sur la Tanzanie pour qu'elle enquête, arrête et juge les officiers ayant torturé et agressé sexuellement deux militants kényan et ougandais.
Le Kényan Boniface Mwangi et l'Ougandaise Agather Atuhaire ont témoigné lundi des graves exactions subies lors de leur enlèvement en mai dans ce pays d'Afrique de l'Est. Ils se trouvaient dans la capitale économique Dar es Salaam en soutien au chef de l'opposition Tundu Lissu, qui comparaissait devant la justice pour trahison, un crime passible de la peine de mort.
L'opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique croissante de la part de l'exécutif de la présidente Samia Suluhu Hassan,...