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Moyen-Orient - Guerre de Gaza

Au moins 31 personnes tuées par des tirs israéliens en marge d'une distribution d'aide à Rafah

Plus de 200 personnes, dont des enfants, ont été blessées par « des tirs depuis des véhicules israéliens vers des milliers de citoyens qui se dirigeaient tôt vers le site d'aide américaine ».

Des Palestiniens poussant une charrette dans laquelle se trouvent des corps de personnes tuées dans des tirs israéliens sur des Gazaouis se rendant à une distribution d'aide alimentaire, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1e juin 2025. Photo AFP

Au moins 31 personnes ont été tuées par des tirs israéliens dimanche en marge d'une distribution d'aide dans la bande de Gaza, où l'espoir d'une trêve se heurte toujours à l'absence d'accord entre Israël et le Hamas sur une proposition américaine. 

Au moins 31 Palestiniens ont été tués et plus de 200 autres, dont des enfants, ont été blessés lors d'une distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un bilan revu à la hausse communiqué par le Bureau des médias du gouvernement de Gaza. Le drame a eu lieu après que « des tirs depuis des véhicules israéliens vers des milliers de citoyens qui se dirigeaient tôt dimanche matin vers le site d'aide américaine à l'ouest de Rafah » ont été rapportés par la Défense civile. 

« Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos, les cris et la bousculade », et « l'armée a tiré depuis des drones et des chars », relate à l'AFP, Abdallah Barbakh, 58 ans, qui dit s'être rendu dans ce centre de la GHF, une société privée soutenue par Israël et les États-Unis. 

La GHF a affirmé que les soldats israéliens ont tiré des « coups de semonce » alors que les demandeurs d'aide se rassemblaient pour recevoir de la nourriture tôt dimanche matin, selon l'agence de presse Associated Press. Le groupe humanitaire soutenu par Israël a démenti les informations selon lesquelles des dizaines de Palestiniens auraient été tués, les qualifiant de « fausses informations sur des morts, des blessés en masse et le chaos ». Dans une déclaration antérieure, le GHF a indiqué que 16 camions d'aide avaient été distribués tôt dimanche « sans incident ».

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit examiner les faits rapportés par la Défense civile.

« Pièges mortels »

Une personne supplémentaire a également été tuée et 32 autres ont été blessées près d'un autre centre de distribution situé près du corridor de Netzarim, dans le centre de l'enclave, indique le communiqué du Bureau des Médias publié sur Telegram. 

Au total, 49 Palestiniens ont été tués et plus de 300 blessés en marge des distributions d'aide organisées par la « Fondation humanitaire pour Gaza », gérée par les États-Unis et Israël, depuis le premier incident meurtrier de ce type, le 27 mai.

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Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a, lui, condamné « le nouveau massacre du peuple affamé de Rafah ». « Ce qui s'est passé constitue un véritable crime de guerre », a déclaré le groupe de gauche, qui a averti les Palestiniens il y a plusieurs jours que les points de distribution d'aide mis en place par Israël et les États-Unis étaient des « pièges mortels ».

La situation humanitaire est désastreuse dans la bande de Gaza, où « 100% de la population » est « menacée de famine », selon l'ONU, après un blocus de plus de deux mois de l'aide, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière. S'appuyant sur la GHF, Israël y a mis en place un nouveau système de distribution d'aide, décrié par la communauté humanitaire internationale. 

« Base pour des pourparlers »

En dépit de pressions internationales croissantes pour cesser son offensive à Gaza, Israël y a intensifié mi-mai ses opérations militaires, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien, d'anéantir le Hamas, et de libérer les derniers otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

Relancées cette semaine avec une proposition américaine, les négociations indirectes pour un cessez-le-feu et la libération des otages du 7-Octobre toujours retenus à Gaza ont jusque à échoué à faire taire les armes. Le Hamas a affirmé samedi avoir répondu « de manière positive » au projet américain, mais l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rejeté cette réponse comme « complètement inacceptable ». Selon le Hamas, cette proposition prévoit que la remise à Israël de dix otages vivants et 18 morts, en échange de la libération d'un « nombre convenu de prisonniers palestiniens » détenus par Israël. 

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Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. Le Hamas « devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine », a encore commenté M. Witkoff sur X, sans plus de détails. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé « inacceptable » la réponse du Hamas, estimant qu'elle faisait « reculer le processus ».

« Parti pris »

Selon Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, le mouvement n'a pas rejeté le plan américain, mais c'est la réponse israélienne à cette proposition « qui était en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d'accord ». Le Hamas, a-t-il précisé, exige une garantie qu'un cessez-le-feu de 60 jours soit respecté par Israël et s'accompagne d'un afflux d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre. Il a dénoncé « un parti-pris total en faveur de l'autre partie ».

Le 19 mai, M. Netanyahu s'était dit ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive militaire, mais sous condition de l' »exil » du Hamas et du « désarmement » de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

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Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu'à 70, et la remise par le Hamas de cinq otages vivants et neuf morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d'otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Au moins 31 personnes ont été tuées par des tirs israéliens dimanche en marge d'une distribution d'aide dans la bande de Gaza, où l'espoir d'une trêve se heurte toujours à l'absence d'accord entre Israël et le Hamas sur une proposition américaine. Au moins 31 Palestiniens ont été tués et plus de 200 autres, dont des enfants, ont été blessés lors d'une distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un bilan revu à la hausse communiqué par le Bureau des médias du gouvernement de Gaza. Le drame a eu lieu après que « des tirs depuis des véhicules israéliens vers des milliers de citoyens qui se dirigeaient tôt dimanche matin vers le site d'aide américaine à l'ouest de Rafah » ont été rapportés par la Défense civile. « Il y avait beaucoup de...
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Depuis la reprise de l'aide alimentaire, l'entité et son armée arrivent à distribuer la nourriture sans l'intervention de l'ONU et du Hamas.

Dorfler lazare

15 h 17, le 01 juin 2025

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Commentaires (1)

  • Depuis la reprise de l'aide alimentaire, l'entité et son armée arrivent à distribuer la nourriture sans l'intervention de l'ONU et du Hamas.

    Dorfler lazare

    15 h 17, le 01 juin 2025

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