
Le parc d’attraction VeréBleu, situé à Daychouniyé dans le Metn. Photo tirée de Google Maps
Le parc d’attraction VeréBleu, situé à Daychouniyé, dans le Metn, a été fermé et mis sous scellés vendredi par les autorités libanaises, à la suite d'une affaire de harcèlement sexuel de plusieurs petites filles, lors d’une sortie scolaire. L’agresseur présumé, un mineur travaillant sur les lieux, avait été arrêté jeudi par les Forces de sécurité intérieure (FSI).
« Le parc d’attraction VeréBleu a été mis sous scellés sur instruction du Procureur général près de la Cour d’appel du Mont-Liban, le juge Mohammad Farhat, et ce, conformément au procès-verbal dressé par la gendarmerie de Broummana n°608/302 en date du 22 mai 2025, ainsi qu’au procès-verbal du Bureau de lutte contre la traite des êtres humains et de protection des mœurs n° 320/302 daté du 22 mai 2025 », indique le texte de la décision, transmis par l'Agence nationale d'information (ANI, Officielle).
Selon une source au courant de l'affaire, qui n'est pas autorisée à parler à la presse, cette fermeture n'a pas été prise dans le cadre d'une condamnation de la société gérant le parc, qui a coopéré avec la justice. Il s'agit d'une mesure de routine dans le cadre des procédures judiciaires, notamment pour les besoins de l'enquête, qu'il s'agisse des vérifications de licences et des mesures de sécurité ou de la récupération des images des caméras de surveillance.
Quinze fillettes agressées
Des élèves âgées d’environ six ans de l’école des Saints-Cœurs Aïn Najem avaient été victimes de harcèlement sexuel lors d’une sortie dans ce parc mardi, avaient confirmé les FSI jeudi, annonçant avoir arrêté l'agresseur présumé, un mineur de 17 ans travaillant sur les lieux depuis peu. Le jeune homme avait reconnu les faits et été placé en garde à vue, selon la police. Un incident confirmé également par l'école, après que des accusations avaient circulé en ligne, selon lesquels des élèves d'environ six ans ont été victimes de «comportements alarmants et indécents».
La source précitée a indiqué à L'Orient-Le Jour que sur 112 élèves présents lors de la sortie de mardi, en présence de huit ou neuf éducateurs et surveillants, quinze fillettes de six à sept ans ont été harcelées. Le suspect était chargé d'attacher le harnais des enfants pour les faire descendre sur la tyrolienne, un emploi uniquement lors de périodes d'affluence. Contrairement à ce que certaines personnes avaient raconté sur les réseaux sociaux et dans les médias, les attouchements étaient «superficiels», selon cette source.
L'administration du parc n'était pas immédiatement joignable pour commenter la décision de justice. La veille, elle avait indiqué « avoir confiance dans la justice et les forces de sécurité » et faire une « priorité » de « la sécurité physique et psychique de nos visiteurs, notamment les enfants. »