Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Médecins sans frontières

Ethiopie : risque imminent de « catastrophe sanitaire » pour les réfugiés sud-soudanais

Des déplacés montant à bord d'un bus à Port Soudan, le 17 décembre 2024. Photo AFP

Les réfugiés sud-soudanais qui ont fui les violences dans leur pays pour se rendre en Ethiopie font face à un risque « imminent d'une catastrophe sanitaire », a mis en garde vendredi Médecins sans frontières (MSF), évoquant une épidémie de choléra et des cas de malnutrition aiguë sévère.

Le Soudan du Sud, plus jeune Etat de la planète qui a acquis son indépendance du Soudan en 2011, a été plongé dans une violente guerre civile entre 2013 et 2018. Un accord de partage du pouvoir entre les belligérants a permis un calme précaire. Mais depuis plusieurs mois, de violents affrontements opposent le camp du président Salva Kiir et celui de son vice-président Riek Machar, arrêté en mars. Selon MSF, entre 35.000 et 85.000 réfugiés sud-soudanais ont fui à Mattar, ville éthiopienne située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Soudan du Sud.

« Les infrastructures locales sont débordées », a alerté l'ONG dans un communiqué, poursuivant que « face à la recrudescence des maladies d'origine hydrique comme le choléra et la diarrhée aqueuse aiguë, le risque d'une catastrophe sanitaire est imminent ». Médecins sans frontières a annoncé avoir traité quelque 1.200 personnes souffrant de cette maladie qui peut être redoutable pour 10 à 20% des cas, avec diarrhées sévères et vomissements qui provoquent une déshydratation accélérée. « Plus de 40 % des tests de diagnostic rapide du paludisme sont positifs, et près de 7 % des enfants de moins de cinq ans présentent des signes de malnutrition aiguë sévère », a ajouté MSF.

L'ONG a également annoncé avoir déplacé ses services médicaux de Burbeiye, ville éthiopienne frontalière du Soudan du Sud, à Mattar, en raison des affrontements armés qui opposent de l'autre côté de la frontière « l'armée sud soudanaise à un groupe d'opposition », selon MSF. L'ONG a précisé avoir reçu plus de 200 personnes présentant des « blessures de guerre » à Burbeiye depuis le début des combats en février.

L'ONG, qui a exhorté les différentes parties prenantes au conflit au Soudan du Sud à « garantir un espace humanitaire sûr et à protéger les civils comme les travailleurs humanitaires », a également plaidé pour que les donateurs internationaux « intensifient l'aide » car à Mattar, « les abris, l'eau et les soins médicaux sont insuffisants pour les personnes ayant fui d'atroces violences ».


Les réfugiés sud-soudanais qui ont fui les violences dans leur pays pour se rendre en Ethiopie font face à un risque « imminent d'une catastrophe sanitaire », a mis en garde vendredi Médecins sans frontières (MSF), évoquant une épidémie de choléra et des cas de malnutrition aiguë sévère.Le Soudan du Sud, plus jeune Etat de la planète qui a acquis son indépendance du Soudan en 2011, a été plongé dans une violente guerre civile entre 2013 et 2018. Un accord de partage du pouvoir entre les belligérants a permis un calme précaire. Mais depuis plusieurs mois, de violents affrontements opposent le camp du président Salva Kiir et celui de son vice-président Riek Machar, arrêté en mars. Selon MSF, entre 35.000 et 85.000 réfugiés sud-soudanais ont fui à Mattar, ville éthiopienne située à quelques...