Des soldats libanais déployés près de l'ambassade américaine, au nord de Beyrouth, le 5 juin 2024. Photo Joseph Eid / AFP
L'armée libanaise a annoncé mercredi avoir arrêté neuf personnes de plus soupçonnées d’avoir tiré en l’air pour célébrer les résultats des élections municipales au Mont-Liban et au Liban-Nord les 4 et 11 mai. Les personnes arrêtées dans plusieurs localités de Zghorta et Minié-Denniyé, étaient en possession d’armes et de munitions, qui ont été saisies, précise le communiqué.
Mardi, l’armée libanaise avait déjà annoncé avoir arrêté trois personnes à Younine, dans la région de Baalbeck, soupçonnées d’avoir tiré en l’air pour célébrer les résultats des élections municipales dans la Békaa. Ces tirs avaient entraîné la mort d’un civil. Le 16 mai, l’armée avait également fait état de l’arrestation de 86 personnes pour les mêmes faits.
Tous les permis de port d’armes sont suspendus dans plusieurs mohafazats et régions du pays, en fonction du calendrier des élections municipales. Ce gel couvre la veille du scrutin, ainsi que les deux jours suivants, et reste en vigueur jusqu’à la publication des résultats.
Jeudi, le Parlement avait adopté un texte doublant les peines contre les tirs de célébration. Ce texte, présenté par le député Achraf Baydoun, modifie la loi n° 71 du 27 octobre 2016, qui criminalise les tirs de célébration, en doublant les peines encourues. Cette décision était intervenue après que deux personnes avaient été blessées par des balles perdues à Tripoli, après l’annonce des résultats des municipales. Bien qu’illégaux, les tirs « de célébration » sont très répandus au Liban. Selon le centre de recherche beyrouthin Information International, les balles perdues ont causé en moyenne sept morts et quinze blessés par an, entre 2010 et 2021.