
Réunion mardi entre le ministre de la Justice, Adel Nassar, et le ministre de la Technologie de l'information et de l’intelligence artificielle, Kamal Shehadi, consacrée à l’examen et à l’adoption de la stratégie de transformation numérique du ministère de la Justice. Photo d'illustration Ani.
Les ministères de la Justice et de la Technologie de l'information et de l’intelligence artificielle ont lancé mardi un projet visant à numériser les ordres de paiement judiciaires, intitulé « Intégration numérique du système des ordres de paiement judiciaires », permettant notamment de renforcer la transparence et l'efficacité opérationnelle entre les ministères de la Justice et celui des Finances, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ce projet permet d’éliminer les interventions manuelles, et d’assurer l’échange de données en temps réel entre les deux ministères de la Justice et des Finances.
L'annonce intervient à la suite d'une rencontre entre le ministre de la Justice, Adel Nassar, et le ministre de la Technologie de l'information et de l’intelligence artificielle, Kamal Shehadi, consacrée à l’examen et à l’adoption de la stratégie de transformation numérique du ministère de la Justice. Le projet est soutenu par la société de gestion de données Valoores SAL, et son application sera encadrée par la conseillère juridique du ministre de la Justice, Lara Saadé, et le conseiller principal de M. Shehadi, Chadi Azeddine.
Ce projet est le premier officiellement médiatisé entrant dans le cadre de la stratégie « Leap » (Lancer, appliquer, avancer et promouvoir), portée par Kamal Shehadi. Signifiant « faire un bond », Leap a pour ambition de faire du Liban un hub régional de l’IA d’ici à cinq ans, bien que le pays soit sujet à de fréquentes coupures d’électricité, bénéficie d'une connexion internet laissant à désirer, et ne soit toujours pas passé à la numérisation de ses services.
C'est justement ce dernier point qui constitue la première étape de la stratégie, illustrée par le projet lancé mardi. « Nous voulons intégrer les dernières technologies pour créer un service gouvernemental alimenté par l'IA », avait expliqué il y a trois semaines à L’Orient-Le Jour le ministre Shehadi.