
Le président américain Donald Trump s'exprimant pendant le forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. Photo : Fayez Nureldine/AFP
Dans un discours fleuve tenu au Forum économique saoudo-américain en marge de sa visite officielle à Riyad, le président américain Donald Trump s’est dit « prêt à aider le Liban », saluant les nouvelles autorités libanaises et appelant à un « partenariat plus productif avec les États-Unis ».
« Mon administration est prête à aider le Liban à créer un avenir de développement économique et de paix avec ses voisins, a déclaré Donald Trump. Il y a des gens formidables au Liban. Des médecins, des avocats, de grands professionnels. Je l’entends sans arrêt. »
Donald Trump a estimé que le pays du cèdre a été « sans cesse victime du Hezbollah et de son parrain, l'Iran». « Un nouveau président (Joseph Aoun) et un nouveau Premier ministre (Nawaf Salam) ont apporté pour la première fois depuis des décennies une nouvelle chance de créer un partenariat plus productif avec les États-Unis », a-t-il ajouté.
« Nous allons collaborer avec leur nouvel ambassadeur et tous les autres, et nous allons voir si nous pouvons vraiment les aider à franchir ce cap très difficile », a-t-il encore dit.
Enfin, M. Trump a estimé que le Liban était un « pays très dangereux », en racontant l'échange qu'il aurait eu avec le nouvel ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Michel Issa, un homme d'affaires libano-américain, au moment de sa nomination en mars.
« Au Liban, où un ami à moi vient tout juste d’être nommé ambassadeur. Il va être formidable. Je lui ai dit : Tu sais, ça pourrait être un poste très dangereux. Tu es sûr de vouloir faire ça ? », lui aurait-il dit. « Je suis né là-bas. Je suis Libanais. J'aime ce pays. Si je suis blessé ou si je meurs, je mourrai pour un pays que j'aime », aurait alors répondu Michel Issa. Et Donald Trump de conclure : « Je n'ai jamais pensé qu'il était un guerrier, mais c'est un guerrier. Il aime son pays. Ce qui s'est passé au Liban est horrible, mais vous avez un excellent ambassadeur, je peux vous le dire ».
« Au Liban, l'Iran et leurs proxies du Hezbollah ont pillé les espoirs d'une nation dont la capitale, Beyrouth, était autrefois surnommée le 'Paris du Moyen-Orient', a également dit Donald Trump. Vous pouvez l’imaginer ? Toute cette misère, et bien d’autres souffrances encore, étaient totalement évitables. Absolument évitables ». « Si seulement le régime iranien s'était concentré à construire une nation plutôt que de détruire la région », a-t-il poursuivi. Il est parfois dit que Beyrouth était le « Paris du Moyen-Orient », en raison de son cosmopolitisme, de sa vie culturelle vibrante et de son rôle central dans la région. Cependant, certains attribuent aussi au Liban le surnom de « Suisse du Moyen-Orient ».